Par Denis Philippe. 

« Déglingué », le terme a été énoncé ce mardi matin par un média qui évoquait la situation météorologique de la présente semaine. Il s’agissait sans doute d’un mot prononcé hâtivement, car l’hiver reste avant tout… l’hiver dans notre région, d’autant plus dans nos vallées et massif vosgiens.

Certes, nous avons été habitués, ces dernières années, à vivre des hivers modérés avec de faibles quantités de neige, notamment en moyenne altitude et les températures n’ont été que raisonnablement négatives. Et c’est là que nous pouvions nous dire que ce n’était plus trop normal en regard de précédents hivers vosgiens.

Souvenons-nous des bonnes hauteurs de neige qui débutaient parfois fin novembre et qui rythmaient la saison jusque fin février-début mars. Gardons en mémoire les périodes de froid de janvier ou février abaissant le mercure jusqu’à des moins 15 ou moins 18 degrés durant des périodes allant de 8 à 15 jours. Les plus anciennes générations ont aussi en mémoire les hivers des années 1951 et surtout 1956 et bien d’autres encore plus ou moins sévères.

Ces mêmes anciens nous ont aussi enseigné un dicton : « la nature finit toujours par se refaire par elle-même ». Ce qui veut traduire ici qu’après quelques hivers peu offensifs, l’on pouvait  s’attendre à une saison hivernale plus dure, mais en somme normale pour notre région.

Ne soyons donc pas désespérés des conditions actuelles. Les épisodes neigeux qui se succèdent – le prochain est attendu pour cette fin de prochaine nuit et la journée de mercredi – demeurent bons pour la nature et le froid sec qui suivra en seconde partie de semaine permettra d’éliminer les mauvais insectes qui peuplent les jardins, les haies ou encore les vergers.

Cet hiver 2020-2021 agit tout simplement de bonne façon. Rien de plus que la normale. A chacun d’entre nous d’en faire bonne raison…