Gérardmer – Stessy Speissmann dénonce la fermeture à venir d’une section de BTS du lycée hôtelier

Le maire Stessy Speissmann dénonce la fermeture à venir d’une section de BTS du lycée hôtelier de Gérardmer, dans un communiqué, à lire ci-dessous.

A la rentrée 2021.

La baisse de la Dotation Horaire Globalisée (DHG) impliquera une perte de deux divisions soit 24 étudiants en BTS MHR :

– 1 division de 12 étudiants en première année

– 1 division de 12 étudiants en deuxième année, impliquant la perte d’une des option actuellement proposé.

Le diplôme de BTS MHR forme les étudiants au métier de l’hôtellerie-restauration en proposant 3 options A : service, B : cuisine, C : hébergement.

La perte d’une option ne permet plus pour la rentrée 2021/2022 la poursuite d’étude pour 8 des étudiants en option A service. Ce constat est INACCEPTABLE.

Cette décision, s’appuyant sur des statistiques, ne tient, en aucun cas, compte de l’humain. En effet, nous avons 24 étudiants en 1ère année BTS MHR. Ces étudiants se sont inscrits chez nous, confiants dans le choix de trois options en 2ème année. Cette baisse de la DHG, implique de nombreuses conséquences

Mise en difficulté des étudiants.

Les étudiants inscrits au lycée hôtelier de Gérardmer sont doublement pénalisés. La fermeture des restaurants ne leur permet plus de financer en partie leurs études. Ces difficultés financières se font ressentir sur leur morale pour certain et sur leur alimentation pour beaucoup. (Les annonces d’aide aux étudiants sont réservées au CROUS)
Gérardmer est une ville de montagne, où les transports publics sont peu présents. Beaucoup sont engagés par des loyers de logement souvent élevés, obliger les étudiants à étudier ailleurs, les mettra à encore plus de difficulté financière.

Pour d’autres étudier à Gérardmer offre la possibilité à ses jeunes de rentrer le soir chez eux après leur journée d’études (le bassin principal de recrutement étant d’environ 40 Km à la ronde).

Suite à cette décision, beaucoup d’étudiants risquent d’arrêter leur étude, accentuant, de facto, le fossé des inégalités entre les jeunes des « villes » et les jeunes « de la province ».

Mise en difficulté des professionnels.

Le bassin économique vosgien est déjà très lourdement impacté par la désertification des industries.

Subsiste un secteur tertiaire touristique très important sur Gérardmer et ses environs, qui, en dehors de la situation sanitaire exceptionnelle, est très demandeur d’une main d’oeuvre qualifiée et formée.

La crise du COVID ayant mis un coup d’arrêt brutal au secteur touristique a pour effet une perte de main d’oeuvre à venir. Beaucoup d’employé en chômage technique ne reprendrons pas leur poste à la réouverture des entreprises du secteur (les chiffres avancés sont de 25%).

Les professionnels vont devoir faire face à une affluence de client (l’industrie du tourisme sera l’un des secteurs ayant une reprise des plus rapide), avec de fait un besoin de main d’oeuvre qualifiée.

La fermeture d’une option au lycée JBS Chardin, n’est pas une réponse adaptée pour les restaurateurs.

Les difficultés des établissements de formation.

Il a été difficile pour notre lycée d’avoir une forte visibilité depuis la crise sanitaire :

impossibilité d’organiser des portes-ouvertes, impossibilité de participer à des forums d’orientation où la mise en valeur de notre savoir-faire permettait de rendre notre secteur attractif.

Les annulations des stages en entreprises, car fermées, ont eu pour effet une fuite de quelques étudiants vers d’autres formations moins pénalisées.

Les difficultés économiques rencontrés par les professionnels, relayés sans cesse par les médias, rend encore moins attractifs les formations proposées au sein du lycée.

Les demandes.

Le maintien des trois options est une obligation afin de permettre à tous les étudiants actuellement présents de poursuite leurs études dans notre établissement.

L’attractivité de notre établissement doit être renforcé en proposant 36 places en BTS MHR à la rentrée prochaine, l’offre d’emploi est très présente et sera encore plus forte à la sortie de crise du COVID. Refusé cette demande, ajoute des difficultés aux professionnels déjà durement touchés.

Notre lycée doit obtenir un moratoire de 3 années afin de laisser une chance à notre établissement de relancer son attractivité et de permettre de proposer une formation complète.