Saulxures-sur-Moselotte – Avant son élection, Mme Stappiglia vantait la « renaissance » de l’usine de la Médelle

En février 2014, Denise Stappiglia annonçait, dans sa profession de foi avant les élections municipales, la renaissance (sic) de l’usine de la Médelle (40 emplois nouveaux). En mars 2014, Madame Stappiglia était élue maire de Saulxures-sur-Moselotte.

Il faut préciser que le bâtiment, propriété d’une entreprise, a été racheté en décembre 2013 pour 900.000 euros par la communauté de communes de la Haute-Moselotte. Quelques mois donc avant les élections municipales.

Finalement, Fibers commençait son activité en mai 2014. Dès le mois de juin qui suivait, une jeune employée y était victime d’un accident du travail mortel.

Dix mois après son début d’activité, Fibers était placée en liquidation judiciaire en mars 2015. Peut-on parler de renaissance de l’usine de la Médelle ?

Le 7 décembre 2015, un industriel tunisien a acquis de la ligne de production de fibre polyester recyclée, adjugée aux enchères 300 000 €, alors qu’elle en valait à l’origine 2 millions. Il fondait Carora Fibres.

Une quarantaine d’emplois ont été créés au printemps 2016 par l’industriel tunisien. Tout au long des trois années qui suivaient, des salariés se plaignaient des conditions de travail, d’accidents de travail et des retards de salaire. Le 31 mars 2020, Carora Fibres était liquidée.

Une nouvelle entreprise, la troisième depuis la renaissance annoncée par Madame Stappiglia, de l’usine de la Médelle, prenait possession des locaux en avril 2020 : Inrest Fibers.

Un an plus tard, l’inspection du travail vient de mettre les pieds dans le plat. A la mi-mai, elle a ordonné la remise en état de la dalle du premier étage, percée de trous, et de l’installation électrique. Rien n’a été fait.

Aujourd’hui, les 32 salariés en sont à leur sixième semaine d’inactivité forcée. Ils n’ont toujours pas reçu leurs salaires du mois de mai. Ont sollicité les mairies du secteur afin de fournir des bons d’achat pour que les employés puissent faire face à l’urgence.

Depuis ce mardi 22 juin 2021, ils affichent leur colère par différents messages placardés sur les grilles de l’entreprise. Ce jeudi 24 juin 2021, ils ont prévu d’aller manifester leur colère et leur désespoir devant la préfecture des Vosges.