Remiremont accueille les premières assises régionales de la forêt et du bois

L’avenir des forêts en question, les interrogations sont nombreuses à ce sujet pour de multiples raisons : changement climatique, sécheresse, présence de scolytes. Mais la forêt, c’est aussi un sujet de taille face aux enjeux économiques que représente la valorisation du bois, ressource primordiale pour les collectivités et l’industrie.

Des questions essentielles, un sujet central réunissant ce vendredi au Palais des congrès romarimontain élus de la Région et acteurs de différents horizons, qu’ils soient intéressés ou plus directement concernés par la filière bois.

Un grand rendez-vous placé sous les hautes présidences de Jean Rottner, président de la région Grand-Est, et de Josiane Chevalier, préfète de la Grande Région. Une journée à laquelle a pris part également Yves Séguy, préfet des Vosges. Plusieurs sénateurs sont également présents, dont Daniel Gremillet, particulièrement attaché à la filière bois.

 

L’Office National des Forêts, les professionnels de la transformation, les communes forestières sont naturellement représentées comme il se doit à ces premières assises régionales de la forêt et du bois qui constituent, il faut le souligner, une première en France. Et cela se passe à Remiremont !

 D.P.

Photographies : Christian Schirm.

Quand la forêt et le bois font leurs assises

L’objectif de ces Assises est de rassembler l’ensemble des parties prenantes des forêts afin d’envisager de construire ensemble une vision partagée de la forêt de demain. Professionnels, propriétaires forestiers, élus, étudiants, enseignants, randonneurs, grand public… tous sont invités à participer à ces assises.

Dans le Grand Est, la forêt représente 33% du territoire pour plus de 46.000 emplois. Dans les Vosges, la forêt ne cesse de croître. Elle est ainsi passée de 210 000 hectares en début de siècle dernier à 294 000 hectares aujourd’hui. Le département des Vosges est ainsi le troisième département le plus boisé de France, avec un taux de boisement proche de 50 %.

Gérée durablement pour l’essentiel, la forêt vosgienne est, comme dans le ¼ Nord-Est, majoritairement publique : 43 % des forêts sont communales et 20 % domaniales.

La forêt Vosgienne joue un rôle écologique, économique, touristique et social très important. La gérer durablement, c’est conserver des surfaces boisées tout en maintenant la qualité et la diversité des écosystèmes.

La forêt de montagne est essentiellement d’essence résineuse, composée majoritairement de sapin pectiné et d’épicéa, mais aussi de pins sylvestres et de douglas. Certains de ces arbres peuvent mesurer jusqu’à 50m de hauteur.

Chênes, hêtres et charmes forment l’essentiel de la forêt de l’Ouest des Vosges. Les peuplements sont mixtes et toutes ces forêts de feuillus sont depuis longtemps largement cultivées.

Entretenir la forêt permet son renouvellement, la protège des maladies et des changements climatiques, tout en l’optimisant. La forêt a besoin d’une cohabitation harmonieuse entre l’homme et la nature, pour répondre aux besoins économiques et écologiques de notre société.

La filière bois régionale, deuxième en France derrière celle de la Nouvelle-Aquitaine, n’est pas en péril. Mais cette filière doit réfléchir à son avenir pour faire face notamment au changement climatique. Ces enjeux et bien d’autres seront abordés lors des Assises des Forêts et du Bois du Grand Est.