Vosges – Le préfet ordonne une battue administrative face aux dégâts des sangliers

 

Afin de contenir la progression des dégâts de sangliers sur les cultures et de répondre au sentiment général d’exaspération des différents acteurs de la ruralité, Yves Séguy, préfet des Vosges, a ordonné une battue administrative ce jeudi 23 décembre 2021 sur la forêt communale de Pargny-sous-Mureau.

Malgré les efforts salués des chasseurs du département pour réduire de façon significative les populations de sangliers, l’animal a occasionné des dégâts importants aux exploitations agricoles du secteur. Pour la campagne 2019-2020, le montant des indemnisations versé par la fédération départementale des chasseurs des Vosges pour ce sous-massif s’est élevé à 110 000 €, soit un montant 3,5 fois supérieur à la moyenne par sous-massif. Lors des trois dernières années la densité de prélèvements constatée a été en moyenne de 11 sangliers aux 100 hectares boisés, alors que le seuil d’urgence défini pour les risques sanitaires et les dégâts est de 6 individus pour 100 hectares boisés.

L’État a mis en oeuvre d’importants moyens. En effet, ce sont plus de 50 personnes qui ont été mobilisées, parmi lesquelles les lieutenants de louveterie du département des Vosges et des départements limitrophes, des chasseurs, des traqueurs et des agriculteurs titulaires du permis de chasser, ainsi que des agents de l’Office National des Forêts, sollicités par le préfet des Vosges dans le cadre des mesures de police administrative. Les opérations ont permis le prélèvement de sangliers.

Afin de garantir la sécurité des usagers de la route, le long des axes reliant Coussey à Liffol-le-Grand (D71 et D71D) et Pargny-sous-Mureau à Mont-les-Neufchateau (D71), des panneaux de signalisation ont été disposés le temps des opérations invitant les usagers à la prudence. Des rondes de la gendarmerie nationale ont complété le dispositif. Les règles de sécurité ont été scrupuleusement respectées pendant la battue. Enfin, des conducteurs de chiens spécialisés étaient présents afin de rechercher, le cas échéant, les animaux blessés.

Alors que la population de sangliers demeure encore trop élevée sur certains secteurs du département, ce qui entraîne parfois des tensions entre monde agricole et chasseurs, le préfet appelle tous les acteurs à conjuguer leurs efforts afin de réduire les dégâts occasionnés aux cultures.