Alerte sécheresse : le Préfet des Vosges prend des mesures de limitations des usages de l’eau sur les bassins Saône amont, Moselle amont et Meurthe.
Le déficit pluviométrique global qui perdure a entraîné une baisse générale des débits de tous les cours d’eau dans les bassins versants de Ia Moselle, de la Meurthe et de La Saône, dans le département des Vosges. Cette situation résulte des faibles hauteurs de pluie enregistrées au cours des derniers mois, entraînant un assèchement des sols assez conséquent, tant en surface que, progressivement, en profondeur.
Même si des précipitations significatives intervenaient dans les semaines à venir, ce que ne confirme pas Météo-France, elles ne permettraient pas de combler rapidement le déficit accumulé.
Cette situation d’étiage est caractérisée par une diminution du débit des cours d’eau qui entraîne, par ailleurs, une évolution à la baisse du niveau des nappes d’eaux souterraines. Elle est susceptible d’entraîner des pénuries d’eau potable sur les réseaux d’alimentation de certaines collectivités ainsi qu’une forte dégradation de Ia qualité des milieux aquatiques du département.
L’évolution des indicateurs a conduit au déclenchement du niveau d’alerte sécheresse.
Dans ces conditions, et malgré la vigilance à laquelle les usagers ont été appelés en date du 30 mai 2022, Yves Séguy, préfet des Vosges, a décidé de prendre un arrêté limitant provisoirement certains usages de l’eau sur les bassins Moselle amont, Meurthe et Saône amont du département, le bassin Meuse moins affecté reste tout de mettre à un niveau de vigilance. Dans une logique de solidarité, il demande ainsi des efforts à tous les usagers : particuliers, collectivités, entreprises, administrations, exploitants agricoles ou encore exploitants de centrales hydroélectriques.
Parmi les mesures de restriction, on peut retenir notamment :
• l’interdiction du remplissage des piscines à usage privé et bains à remous d’une capacité supérieure à 1 mètre cube ;
• l’interdiction de laver les véhicules sauf dans les stations professionnelles ;
• l’interdiction de laver les voiries et les trottoirs, de nettoyer les terrasses et façades, sauf raison de salubrité publique ;
• l’interdiction d’arroser les pelouses et les espaces verts publics ou privés ainsi que les terrains de sport, entre 9h à 20h ;
• l’interdiction d’arroser les jardins potagers de 9h à 20h ;
seul un arrosage manuel ou par récupération des eaux de toiture est autorisé ;
• l’interdiction de remplir les plans d’eau, excepté pour les activités commerciales de type pisciculture, etc.
Toutes ces interdictions s’appliquent, qu’il s’agisse d’eau provenant du réseau d’alimentation public, de prélèvements dans les cours d’eau ou leur nappe d’accompagnement (nappe en équilibre avec les rivières), ou de puits personnels.
Des mesures spécifiques sont également prises pour les usages industriels et commerciaux, pour la gestion des ouvrages hydrauliques, pour les activités agricoles, ainsi que pour les rejets dans le milieu naturel.
L’ensemble de ces dispositions est applicable jusqu’au 30 septembre 2022.
Les contrevenants s’exposent à des amendes (1 500 euros, 3 000 euros pour les récidivistes).
L’eau est un bien commun dont il appartient à chacun de préserver la ressource.
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