Invité d’honneur de la Montée impossible de La Bresse, il a réussi à vaincre la pente de 211 mètres dans la dernière manche.
Depuis 2020, qui coïncidait avec la 30e édition de leur montée impossible, le président Damien Antoine et les bénévoles de la Bressaude-moto rêvaient de célébrer l’anniversaire comme il se doit au col de Grosse-Pierre. Mais la crise sanitaire a remis à plus tard leurs beaux projets.
Deux ans plus tard, ils ont enfin pu fêter l’évènement à l’occasion de la 32e version. En beauté. Dès samedi soir avec un show nocturne comme La Bresse ne s’en était plus offert depuis douze ans. Pour faire bonne mesure, la difficulté avait été rallongée, de 175 à 211 mètres.
Clou du week-end, avec la victoire de Joe Shipman, invité d’honneur pour la circonstance. Pour ses grands débuts à La Bresse, l’Américain a fini par trouver son bonheur tout au bout du suspense.
Cette année, seulement neuf des 71 pilotes sont parvenus à se hisser au sommet. Il faut dire que la chaleur a considérablement asséché la pente, réduisant du même coup l’adhérence.
Il était nécessaire de trouver la bonne trajectoire d’emblée avant que la piste ne se dégrade au fil des 284 labourages.
D’ailleurs, dès la première des quatre manches, sept concurrents ont réussi à vaincre la pente : Vincent Mougenot, avec un chrono de 19 secondes 46 qui allait tenir jusqu’à la quatrième manche, Yohan Peltier, Julien Perrin, Jonathan Dekerlé, Thomas Jolly, Vincent Fleurette et Stéphane Pierrel. Pendant ce temps, Joe Shipman échouait à 184,84 mètres.
Dans la deuxième manche samedi soir, seuls Julien Perrin et Jonathan Dekerlé renouvelaient la prouesse. Dimanche matin, la troisième manche rejetait toutes les tentatives, les unes derrière les autres. Joe Shipman, de plus en plus à son affaire, manquait toutefois la terre promise pour seulement deux mètres.
Il fallait attendre la quatrième et ultime montée pour que Joe Shipman mette tout le monde d’accord. Non seulement, le top pilote US domptait enfin le mur du Moutier-des-Fées mais il pulvérisait la performance de Vincent Mougenot, en s’imposant en 18 secondes 05.
Vincent Mougenot (RN 66) venait de trouver son maître. Vainqueur des quatre dernières éditions, le Vosgien enlève la deuxième place devant tous les autres spécialistes français, avec 21 centièmes d’avance sur le local Yohan Peltier (La Bressaude), troisième. Au total, le club bressaud place cinq des siens parmi les dix premiers. A l’échelon tricolore, la montée impossible reste l’apanage des Vosgiens !

“C’est la première fois que je venais courir ici. Je remercie d’abord les gens pour leur accueil” confiait Joe Shipman. “Je ne connaissais donc la piste et j’ai dû m’employer pour trouver la bonne formule. Je savais qu’avec l’expérience, je pouvais aller en haut et pour ma dernière tentative, j’ai tout donné”.
Chez les féminines, Laura Pascolini était encore intouchable cette année. Elle enlève une belle 39e place au scratch parmi les 71 classés.

Quant au verticross, sous forme de duels sur la partie inférieure de la piste, l’Estonien Sander Luiga a obtenu le dernier mot, en l’emportant devant le Bressaud Julien Perrin.
D.J.
Le classement des quinze premiers : 1. Joe Shipman (licence à la journée) les 211,34 mètres en 18 secondes 05 ; 2. Vincent Mougenot (RN 66) 19 secondes 46 ; 3. Julien Perrin (MC La Bressaude) 19 secondes 67 ; 4. Julien Perrin (La Bressaude) 20 secondes 35 ; 5. Jonathan Dekerlé (MC Arette) 20 secondes 62 ; 6. Thomas Jolly (La Bressaude) 21 secondes 02 ; 7. Vincent Fleurette (La Bressaude) 22 secondes 14 ; 8. Stéphane Pierrel (La Bressaude) 22 secondes 57 ; 9. Fabien Parmentier (RN 66) 26 secondes 50 ; 10 Jules Grandjean (licence à la journée) 210,09 mètres ; 11. Kevin Richard (MC Rumilien) 207,01 mètres ; 12. Quentin Auer (La Bressaude) 206,93 mètres ; 13. Mika Barnes (MC La Bressaude) 206,92 mètres ; 14. Hugo Guilmard (MC Ruyères) 206,83 mètres ; 15. Sergio Marques (MC Arette) 205,64 mètres….
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