Si l’Epiphanie traduit aujourd’hui un moment de joie où l’on partage à la table familiale la galette des rois, elle célèbre avant tout une fête chrétienne. Un moment solennel où le Messie reçoit la visite et l’hommage des rois mages. Une fête – et c’est moins connu – que l’on nomme aussi en certains lieux Théophanie et qui traduit également la « manifestation de Dieu ». C’est depuis la période du Moyen-Age qu’ont été observées en France diverses coutumes à l’occasion de l’Epiphanie.
La plus connue est évidemment celle de la galette ou gâteau des Rois, ces pâtisseries le plus souvent confectionnées à la frangipane (mais pas que) et contenant la fameuse fève (parfois de collection). Celui qui trouve cette dernière dans la part qui lui est servie est donc surnommé le roi. L’Epiphanie fait partie du cycle de Noël, tirant ainsi son sens avec les célébrations païennes de la lumière. En effet, Noël est un cycle qui atteint son apogée au jour marquant le solstice d’hiver, le 22 décembre. Cette nuit du solstice est la plus courte de l’année avant l’allongement de la durée du jour et par conséquence la renaissance de la lumière.
Une célébration qui se prolonge au-delà du 25 décembre durant une période hautement symbolique : 12 jours et 12 nuits. Ce nombre 12 représente entre autres 12 h, 12 mois, 12 dieux olympiens, 12 tribus d’Israël, 12 apôtres etc… Un cycle qui prend fin le 6 janvier. C’est à ce moment là que les jours rallongent de manière assez sensible.
Gaspard, Melchior et Balthazar
L’Epiphanie chrétienne célèbre – ainsi que le rapporte l’Evangile et la tradition – la manifestation publique du fils de Dieu incarné, Jésus présenté au monde… Le Messie, qui après avoir rencontré les petits et leurs proches (en l’occurrence les bergers), prend une place prépondérante en rencontrant le monde dans toute sa diversité telle qu’elle est symbolisée par les mages que l’on dit être rois ou savants. Bien que la Bible ne mentionne pas leur nombre, elle traduit ainsi des savants venus d’Orient.
Une tradition s’est établie, évoquant parmi eux trois rois mages respectivement nommés Gaspard, Melchior et Balthazar. Des rois mages qui se prosternèrent devant Jésus en lui offrant leurs présents : de l’or, de l’encens et de la myrrhe.
Si cette période allant de Noël à l’Epiphanie est aujourd’hui synonyme de moments festifs, n’oublions jamais que ses origines sont avant tout chrétiennes. Partager la galette des rois en ce jour de l’Epiphanie en représente les véritables valeurs. Une signification qui prend ici tout son sens !
Article participatif de Denis Philippe.
