Eloyes – Le blocage du site Elivia  reconduit pour la journée de jeudi

C’est de manière unanime que les employés d’Elivia ont voté la reconduction du blocage de leur unité pour la journée de jeudi. Les personnels présents à l’entrée du site demeurent déterminés à ne rien lâcher. Déçus de la non avancée des négociations avec la direction générale d’Angers. Dans la soirée de mercredi, ils ont rencontré à Eloyes le directeur des Ressources Humaines du secteur Est, Eric Chamagne.  En présence de leurs représentants  F.O. dont Christian Leneutre, délégué syndical central, la discussion a été fermement menée par quelques membres du personnel. « On n’est pas un numéro, on n’a pas de matricule, mais on a un bifteck à défendre qui est notre salaire, on est déjà dans la galère en travaillant, alors on dit non à la suppression de notre boulot ! ».

Alors que certains collègues réalimentaient le feu de palettes, les échanges avec le directeur des Ressources Humaines demeuraient tendus : « à votre place, j’aurais du mal à dormir, vous faites partie des personnes qui négocient, mais sans plus. Si on est là ce soir, c’est que les choses n’avancent pas, moi je ne veux pas partir comme ça, j’ai besoin d’être rassuré » lance un autre employé du site. Eric Chamagne apporte bien une réponse : « j’essaie de trouver des solutions pour que l’accord se passe du mieux possible, mais ce n’est pas moi qui a l’argent dans la poche »…  Une réponse fuse parmi les employés présents :  « si on doit partir, on veut partir avec du respect ».

Alors que certains personnels viennent renforcer les rangs pour la nuit, la nouvelle de la poursuite du blocage est confirmée pour la journée de jeudi. Le lavage du site n’a par ailleurs pas été effectué. « On attend un geste de la direction et pour l’instant on maintient la pression ». Alors que les merguez sont à point et que chacun partage sandwichs et café, le directeur des ressources humaines essaie d’entretenir le dialogue avec deux employés qui se demandent à quelle sauce ils vont être mangés : « nous, on a pas l’intention d’aller à droite ou à gauche, notre lieu de travail c’est ici ». Pendant ce temps, les collègues réunis autour du feu n’hésite pas à entonner : « Chamagne, ta carotte, si tu savais où l’on se la met « ! Autant écrire que le ton était donné…

Article participatif de Denis Philippe.

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