Au conseil de ce mardi soir, la délibération n° 7 traitant de l’avenir des Halles Le Volontaire a fait couler beaucoup de salive. Il fallait s’y attendre et même si Jean Hingray a amené tout naturellement le dossier sur la table, sa proposition de valider le principe du retour sous giron public du bâtiment, n’a pas convaincu les élus formant les oppositions municipales ainsi que Dominique Schlesinger, ex-adjointe. Les uns et les autres sont montés au créneau, après que le maire a juste eu le temps de proposer le principe de signature des conventions d’occupation centrale des lieux avec des commerçants du crû, tout en conservant des espaces pour d’autres vendeurs locaux occasionnels.
A Jean Hingray de préciser que la sélection de ces projets d’installations s’est faite en partenariat avec la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI), la Chambre d’Agriculture et l’Association Romarimontaine des Commerçants et Artisans (URCA). Trois membres de la majorité municipale et un membre de chacune des oppositions (Yves Valusek et Hugues Laine) y ont également participé, mais pour ces deux derniers, sans être forcément convaincus comme on le lira un peu plus loin.
Le choix s’est ainsi porté sur la poissonnerie Laporte-Nicot installée à Saint-Etienne-lès-Remiremont, les Ets Vialor (Dommartin-Les-Remiremont) pour la viande et la Forêt des Délices (Les Forges) en ce qui concerne les fruits et légumes. Si pour l’heure, il manque un fromager afin d’occuper l’espace central des Halles, des producteurs locaux et bio se sont dits prêts à venir occuper, selon les jours, une place tournante sur le pourtour intérieur du lieu. Une rencontre devrait avoir lieu prochainement, sachant que cette réouverture des Halles n’interviendra qu’au 1er septembre prochain. Pour le maire, il s’agit dès lors « d’un nouvel élan commercial et attractif que la ville mérite ».
Se tirer une seconde balle dans le pied.
Janine Ratsimihah lui réplique alors : « en janvier 2018, Jean-Claude Baumgartner vous avait conseillé de ne pas partir dans cette voie avec vos amis nancéiens » (le précédent Groupement d’Intérêt Economique). La conseillère d’opposition rappelait aussi qu’il avait demandé le retrait de ce dossier, constatant qu’il n’y avait eu à ce moment-là « aucune réunion de concertation préalable et de ce fait M. Baumgartner avait décidé de se retirer du conseil » . Mme Ratsimihah poursuit encore : « ce soir, je découvre simplement six lignes faisant référence à votre nouveau projet, moi qui n’a pas été invitée à la commission Economie du 18 juin dernier ».
A Yves Valusek de dire à la suite : « à cette réunion du 18 juin, pour ma part, j’ai eu l’impression que tout était prêt une fois encore. Mon constat est simple ce soir : avec les Halles, on s’est tiré une balle dans le pied une fois, et là on s’apprête à s’en tirer une 2ème… ».

Hugues Laine constate pour sa part : « tout semblait prêt sur la table le 18 au soir et je vous ai dit M. Le Maire de ne pas refaire la même chose, car il y a le risque que cela se termine de la même manière. Mais vous avez souhaité rester sur votre idée et j’ai eu l’impression d’être venu perdre mon temps ». Ce à quoi Jean Hingray répond : « vous savez, j’ai un tempérament assez fougueux, j’aime bien aller vite ».
Sur un plateau d’argent…
Janine Ratsimihah reprend : « M. Hingray, il y a un an, le projet au profit du Groupement d’Intérêt Economique a été servi sur un plateau d’argent et aujourd’hui les faits sont là ». Jean-Charles Foucher, adjoint, lui rétorque alors : « le plateau d’argent est toujours là car je rappelle qu’il y a eu un appel à projets et que cela intéresse des personnes qui ont déjà des vitrines locales ».

Ce a quoi Yves Valusek tient à préciser : « le président de l’URCA était présent à la réunion, mais il a bien précisé qu’il ne représentait pas la majorité des commerces romarimontains ». Dominique Schlesinger ajoutera de son côté : « je n’ai eu aucun compte-rendu de cette réunion du 18 juin. Concernant le précédent GIE, je rends hommage à ceux qui ont investi l’an passé avec beaucoup de volonté. Mais il me semble que des promesses leur avaient été faites, mais que celles-ci n’ont pas été tenues… » Jean Hingray lui réplique alors : « on va arrêter là et on ne va pas assécher le public ici présent avec ce débat ! »
Réaction spontanée de Dominique Schlesinger qui se lève alors, non pas pour quitter le conseil, mais pour apporter sa bouteille d’eau parmi les Romarimontains assis en fond de salle…
Article participatif de Denis Philippe.
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