Bussang – Week-end cuivre et argent : les systèmes hydrauliques dans les mines

Article participatif de Vincent Decombis.

Après les trois week ends du septembre culturel, opus 8, nouvelle balade autour du Théâtre du Peuple, 14 et 15 week end bleu, 21 et 22 week end vert émeraude, l’association RECRE « Vivre et Créer à la Montagne organise avec la SESAM le dernier week end , week-end cuivre et argent

L’eau dans la mine est un problème permanent pour le mineur. La remontée manuelle ou par treuil de seaux est la solution la plus simple au début, mais est insuffisante lorsque la mine s’approfondit. L’installation de pompes est alors indispensable. Tout d’abord, il s’agit de pompes à bras qui peuvent être disposées en relais, puis, pour des besoins plus importants, un équipement en pompes mécaniques est nécessaire. Cela nécessite de franchir un pas important en investissement et en niveau technologique : si une pompe manuelle est de conception relativement simple, la construction d’une machinerie d’exhaure, « un engin » au Thillot, relève d’un savoir-faire supérieur.

Dans le cadre de deux programmes de fouilles, l’étude spécifique par la SESAM de l’exhaure des mines de Fresse-sur-Moselle et du Thillot a été réalisée. Plusieurs mines du district ont fourni des informations sur les équipements ayant pu exister durant deux siècles d’exploitation. Un matériel remarquable a été retrouvé. Il s’agit de quatre pompes mécaniques de grandes dimensions et de cinq pompes manuelles. Par ailleurs ont été étudiés la gestion de l’eau, la production et la transmission du mouvement, le fonctionnement et l’entretien de l’ensemble. Pour les mines du Thillot et de Fresse, les sources d’information écrites proviennent pour l’essentiel des rapports comptables trimestriels établis par les officiers des mines sous contrôle de la Chambre des comptes de Lorraine.

Ce système mécanique « l’engin », comporte plusieurs parties de grandes dimensions, la machine la plus impressionnante étant la roue hydraulique fournissant l’énergie nécessaire ; cette roue peut atteindre et même dépasser une dizaine de mètres de diamètre. L’alimentation en eau de la roue doit être assurée toute l’année, grâce à un ruisseau permanent comme à Fresse, ou lorsque la répartition annuelle de l’eau disponible est irrégulière, grâce à des réserves d’eau constituées sous forme d’étangs, comme cela est le cas au Thillot.

Le mouvement produit par la roue est transmis par de longues perches de bois soutenues de place en place ; ces perches sont installées depuis la roue sur des distances conséquentes de plusieurs centaines de mètres à l’extérieur jusque dans les mines, puis dans les galeries et les puits. Elles permettent d’actionner les pistons des grandes pompes hydrauliques qui épuisent l’eau des chantiers miniers, permettant ainsi le travail des mineurs.

La conception, la construction, la mise en œuvre et l’entretien de ces engins n’est pas une affaire simple, c’est le domaine de compétences d’un corps de mineurs issus de la charpenterie de mine. Le responsable qui a rang d’« officier des mines » est le « maître d’engin » au Thillot ; il est assisté de valets d’engins.

Les 28 septembre, la SESAM présente la synthèse de ces résultats à la médiathèque, et le 29 septembre sont organisées une visite des vestiges sur le terrain et la présentation du matériel archéologique au musée des Mines au Thillot.

Samedi 28 septembre : 20 h 30 Mediathèque Salle Jean Paul Sac au Thillot  : conférence de Francis Pierre.

Dimanche 29 septembre : rendez vous à 14 h sur le parking du chemin des Mines. Balade de 2 heures sur les secteurs non aménagés du site minier. Prévoir des chaussures de marche.

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Pas d’inscriptions nécessaires, mais renseignements auprès de RECRE 06 83 17 66 36  associationrecre@yahoo.fr

 

 

 

 

 

 
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