Remiremont – Concours de l’Eloquence 2020 : les filles du lycée André-Malraux convaincantes !

C’est à l’Amphithéâtre du lycée André-Malraux que se déroulait, ce mardi 3 décembre en fin d’après-midi, l’une des manches du concours de l’Eloquence 2020, une organisation à l’estampille du Rotary de Remiremont que préside Fabien Lotz. Un grand moment relayé par l’un des fidèles membres du club en la personne de Philippe Perriot. Pour cette manche du concours, deux binômes étaient en lice : l’un composé de deux garçons de 1 ère du lycée Henri Poincaré de Nancy soutenu par leur classe, le suivant par deux filles de 1ère du lycée André Malraux également encouragées comme il se devait. Thème du sujet du jour : « Imaginez-vous que la vie était mieux avant… Oui ou non ! ».

Sous le regard de quelques professeurs, dont notamment Jean-Charles Tisserand, cette manche du concours demeurait jugée par un jury composé de six personnes : Marcelle André, Janine Creusot, Monique Delangle, Sylvie Mariotte, Michel Marion et Lucien Larret, ce dernier venu de Nancy. Après avoir rappelé que l’éloquence est l’art de bien parler, d’émouvoir, de persuader et de convaincre par la parole et que c’est aussi l’art de maîtriser dans sa pensée, Philippe Perriot insistait notamment : « aujourd’hui, force est de constater que pour affronter le monde professionnel, l’expression orale et les facultés d’improvisation sont de plus en plus indispensables. Et de préciser à la suite : « toute aisance verbale sera de plus en plus récompensée. Bien s’exprimer est clairement un avantage pour mieux réussir dans la vie ».

Pour ce concours de l’éloquence, l’évaluation du jury prenait en compte différents critères : la qualité et la richesse de l’argumentation, la qualité du vocabulaire (style et syntaxe), la diction, le placement de la voix, l’articulation, le débit de la parole. S’y ajoutaient l’attitude face au public, la gestion du stress, l’implication personnelle, sans oublier le respect du sujet à argumenter et l’originalité du point de vue.

Une partie cocasse avec la question « jonquille ».

A l’issue de la présentation des deux binômes, Ulysse Timotéo et Aloïs Coquillard côté garçons pour le lycée Poincaré de Nancy, Malorie Courdier et Flavie Chevallier côté filles pour le lycée Mmalraux, un tirage au sort désignait l’équipe qui prendrait la parole la première tout au long de l’épreuve. Il en était de même pour l’équipe qui défendrait le pour ou le contre du sujet du concours. Les deux binômes étaient ensuite invités à s’isoler chacun de leur côté afin de préparer leur intervention respective qui allait suivre durant cinq minutes.

Les garçons ont été désignés par le tirage au sort afin de démontrer que oui, la vie était mieux avant, tandis que les filles avaient à développer que non, c’est beaucoup mieux maintenant. Chaque binôme a ensuite débattu durant sept minutes afin de défendre leur argumentaire, instant suivi du jeu des questions avec le jeune public présent dans la salle. La seconde partie du concours s’en suivait avec la fameuse question « jonquille » là aussi tirée au sort à l’intention de chaque binôme. Les garçons de Poincaré ont eu à s’exprimer sur le thème « le monde est fou, il faut être plus fou que lui » et les filles de Malraux avaient pour sujet « pourquoi le mot court est plus long que le mot long ».

Un sujet envers lequel Malorie Courdier et Flavie Chevallier ont eu une remarquable conclusion : «si on met les mots au féminin, cela fait courte et longue, soit le même nombre de lettres. La preuve, une fois encore, que la femme a le dernier mot » ont affirmé les filles de Malraux. Restait alors au jury de se prononcer sur leur délibération. Au cumul des deux épreuves, le binôme des garçons du lycée Poincaré obtenait 943 points, le binôme des filles de Malraux, 974 points. Un écart de 31 points qui permettait à Malorie et à Flavie de remporter cette manche du concours. C’est ainsi que la prochaine étape les conduira vers Saint-Dié pour la dernière manche prévue le 3 mars 2020. Si elles réussissent, les portes de la finale du concours de l’éloquence leur seront alors ouvertes. Une finale printanière qui se passera dans la Perle des Vosges, Gérardmer bien sûr !

Article de Denis Philippe.

Photographies : Jean-Claude Olczyk.