Remiremont – La direction du centre hospitalier répond à « de nombreuses informations, fausses ou erronées »

COMMUNIQUÉ DE PRESSE.

De nombreuses informations, fausses ou erronées, circulent au sujet du Centre Hospitalier de Remiremont. Ces dernières pouvant susciter des inquiétudes ou des interrogations légitimes, la Direction du CH a souhaité y apporter des réponses.

– Le refus du directeur et de l’ARS d’embaucher un médecin qualifié.

Un médecin a effectivement fait part de son intention à venir travailler au sein du CHRT, à des conditions nécessitant le statut de clinicien.

Mis en place en 2009 avec la loi HPST (Hôpital Patients Santé Territoires), le statut de clinicien hospitalier vise à favoriser l’embauche de médecins sur des postes difficiles à pourvoir, par exemple sur des spécialités où le nombre de médecins disponibles est moindre ou dans des territoires où l’attractivité est faible, ce qui est le cas pour l’embauche d’un médecin urologue dans les Vosges.

L’embauche d’un médecin clinicien et notamment les conditions d’embauche demandées sont subordonnées à l’avis de l’ARS. Le dossier a donc été transmis à l’ARS et est en cours d’instruction.

– La baisse de salaire de médecins.

Pour rappel.

La rémunération des praticiens hospitaliers est déterminée par l’application de règles statutaires fixées par décrets ou arrêtés et correspondant à leur position de praticien au sein de l’échelle indiciaire afférente au statut. Le principe de statut basé sur des indices participe à une progression linéaire de carrière avec une évolution automatique de la rémunération liée à l’ancienneté.

La Chambre régionale des Comptes (CRC) Champagne-Ardenne, Lorraine a dénoncé dans un rapport récent, des dysfonctionnements concernant la rémunération de plusieurs médecins, incluant le médecin évoqué. La CRC a en conséquence demandé une baisse de la rémunération afin de faire appliquer le droit.

Il ne s’agit donc en aucun d’une volonté de nuire aux médecins concernés mais bien de respecter un cadre législatif. De plus une PECH (Prime d’Engagement de Carrière Hospitalière) a été proposée au Dr Zare (prime de 20 000 €) qui l’a refusée.

– La fermeture de 20 lits de médecine et le transfert de 2 diabétologues vers le CHED.

Un médecin spécialiste en Diabétologie-Endocrinologie-Nutrition et un médecin généraliste ont effectivement demandé à intervenir au sein du CHED,

  • à la fois pour des convenances personnelles (avec notamment un lieu d’habitation à Nancy pour l’un des médecins facilitant ainsi ses déplacements quotidiens. Ceci renvoie une nouvelle fois à la difficulté d’attirer des médecins à s’installer dans notre département)

  • mais également pour des raisons professionnelles avec la perspective du NHE.

C’est justement ce départ qui a entraîné la fermeture de 20 lits de médecine. La direction a lancé un appel à candidature mais aucun recrutement pérenne n’a été fait à ce jour. Il est cependant à noter que ces lits ont été de nouveau mis à disposition dans le cadre du pré-HET (Hôpital En Tension) : ceci a été possible grâce au recrutement de médecins remplaçants.

– La fusion et la division par 2 de la néonatalogie et de la pédiatrie.

Il n’y a pas eu fusion des services de néonatalogie et de pédiatrie. Cette idée a été évoquée par le personnel médical des deux services mais après analyse de la situation et du contexte, ils ont décidé de ne pas faire aboutir davantage leur réflexion. Les 2 services n’ont donc pas fusionné.

Par contre, a été créé en 2018 le Pôle « Femme Mère Enfant », provoquant la sortie de la pédiatrie du Pôle « Médecine » et la maternité du Pôle « Chirurgie ». Cette création logique en termes d’actes de soins a favorisé les échanges entre les personnels des 2 services de pédiatrie et de maternité.

Quant à la division par 2 du service de néonatalogie, ce chiffre n’est pas tout à fait exact. Sur les 10 lits que compte le service, 2 lits ont effectivement été supprimés car rarement occupés et 2 autres lits destinés à l’accueil de nourrissons ont été transférés au service pédiatrique.

Cette réorganisation n’a pas été imposée au service mais proposée par ce dernier, à la demande du personnel médical. Elle a permis de mieux répartir les temps médicaux et soignants.

Aujourd’hui l’hôpital doit relever diverses difficultés et défis dont le recrutement fait partie. Réussir à attirer en son sein du personnel qualifié, qu’il soit médical ou paramédical, soignant ou non, n’est pas aisé, et ceci est valable pour les divers employeurs vosgiens.

Les considérations des agents et des patients ne divergent pas de celle de la direction, c’est-à-dire offrir et/ou recevoir la meilleure qualité de soins possible au sein de notre territoire. Notre système n’est pas parfait et peut toujours être perfectionné. Nous avons à coeur d’être à l’écoute des craintes et des inquiétudes, des remarques et des suggestions de nos agents et de la population.

Attirer de nouveaux médecins généralistes ou spécialistes est l’une de nos priorités car elle permettrait de répondre de manière évidente aux besoins de la population. Or pour attirer, il faut donner envie : si les critiques à l’encontre du Centre Hospitalier de Remiremont et notamment de sa direction, sont entendues et peuvent être parfois constructives, le dénigrement systématique présente peu d’intérêt et risque au contraire de décourager les bonnes intentions.

Encore une fois, nous avons tous la même volonté de voir les choses s’améliorer. L’hôpital public a aujourd’hui besoin du soutien de ceux qui en bénéficient et de faire équipe ensemble pour le voir progresser.