Désireux de rencontrer sur le terrain un certain nombre de maires de communes forestières et de s’imprégner au travers des cas concrets des différentes problématiques auxquelles doivent faire face les différents acteurs concernés, le sénateur Jean Hingray a littéralement chaussé, ce samedi, ses bottes de sept lieues. Il a visité une dizaine de forêts du département des Vosges.
D’abord la forêt communale de Remiremont pour le dépérissement de résineux : foyer d’épicéas scolytés et de sapins dépérissant, surfaces des peuplements détruits depuis 2018 , commercialisation des bois.
Puis la forêt communale de Remiremont encore pour la reconstitution des peuplements détruits, en privilégiant les accrus naturels enrichis par des plantations par plateaux et la forêt communale de Remiremont toujours, sur une parcelle en zone Natura 2000, pour les enjeux environnementaux, préservation des habitats, de la flore et de la faune.
Ensuite, direction les forêts communales de Saint-Amé et de Saint-Etienne-lès-Remiremont au Pont des Fées. Ici, un projet de schéma d’accueil du massif du Fossard visant à concilier préservation de la forêt et de la faune et l’accueil du public.
Au bâtiment ONF de la Chambre d’Agriculture à Epinal, il lui a été présenté la démarche de construction d’un bâtiment de 3.200 m2 en bois local issu de forêts domaniales des Vosges à un prix compétitif : 1 400 €/m2. C’est le premier bâtiment de France certifié PEFC, très bas carbone.
L’après-midi, place à la forêt domaniale de Ternes pour le dépérissement du hêtre et des feuillus en général (chêne, frêne,…) : vente des produits par contrats d’approvisionnement ou sur pied, baisse des prix de 10/15% pour le hêtre et perte de matière, grosses difficultés pour commercialiser les bois d’industrie et énergie. Exploitation dangereuse.
En forêt communale de Châtel-sur-Moselle, avec les piles de bois énergie, le sénateur a découvert les difficultés d’écoulement du bois énergie entraînant retard dans les éclaircies donc un manque de dynamisme dans la sylviculture / changement climatique, le projet de développement des chaufferies communales (plaquette forestière), l’acceptabilité des coupes par le grand public.
De nouveau en forêt domaniale de Ternes, avec la plantation par bouquets en complément de la régénération naturelle, il a pu mesurer les problématiques de la pression du gibier (surcoût protections), de la processionnaire du chêne, et de la disponibilité des plants et des entreprises de travaux.
Encore en forêt domaniale de Ternes, avec une coupe rase d’épicéas scolytés sur une centaine d’hectares, s’est posée la problématique du dépérissement des résineux dans la plaine des Vosges, vente subventionnée des produits dans l’ouest de la France, plantations dans le cadre du plan de relance, problématique des dégâts de sangliers.
Enfin, la visite de la forêt communale de Charmes a fourni l’occasion de comprendre le renouvellement forestier, l’équilibre budgétaire (bois/travaux) et l’impact de la chenille processionnaire du chêne.
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