Ce mercredi matin, la direction commune du centre hospitalier d’Epinal-Remiremont faisait le point sur la situation sanitaire liée au Covid-19. Actuellement, 190 personnes sont hospitalisées dans les Vosges.
“C’est en réanimation que la pression est la plus forte ce qui a obligé à déprogrammer l’activité hospitalière sauf les urgences et les semi-urgences” a constaté le directeur Dominique Cheveau.
Tous les établissements du département se sont adaptés en ouvrant des lits supplémentaires en réanimation : 18 le sont à Epinal contre 12 habituellement, 10 à Remiremont (contre 6) et 28 sur Saint-Dié-des-Vosges et le Centre Hospitalier de l’Ouest Vosgien.
“Cela suppose le redéploiement de l’ensemble du personnel. Nous bénéficions de cinq personnes de la réserve sanitaire” a ajouté Dominique Cheveau.
Les personnes atteintes sont moins âgées.
“Suite à la déprogrammation des activités non urgentes, personne n’est mis à la porte. Tous les patients sont inscrits sur une liste d’attente. Nous reprogrammerons dès que la situation sanitaire le permettra” a précisé Mazen Chammas, président de la communauté médicale d’établissement du centre hospitalier de Remiremont.

“C’est la troisième vague” appuie le Docteur Pierre Renaud. “On découvre encore des choses. D’abord, les personnes atteintes sont moins âgées, la tranche des 50-75 ans est plus touchée. Ensuite, nous avons un flux permanent de patients Covid mais ils sont moins nombreux à nécessiter une hospitalisation. Ils sont aussi plus jeunes et présentent des formes tout aussi graves. Comme leurs aînés, les facteurs aggravants sont liés à la surcharge pondérale, à la sédentarité et aux co-morbidités”.
Sur le territoire, l’ensemble des maisons de retraite a été couvert. “Il n’y a pas de forme grave de réinfection ni de nouveau cluster” assure le Docteur Renaud. “Nous constatons une umunité de huit mois après la vaccination. Celle-ci semble bien marcher”.

Un manque de doses.
De son côté, le centre de vaccination de Remiremont va déménager pour aller s’installer sous le bloc opératoire du centre hospitalier. “Notre objectif est de vacciner 2.500 personnes par semaine. Nous espérions ouvrir trois lignes en avril. Malheureusement, ce n’est pas possible, nous avons dû repousser ce projet en mai et maintenant, en juin car nous ne recevons pas suffisamment de doses” constate le Docteur Stéphanie Chevalier. “On va insister pour bénéficier d’au moins deux lignes sur Remiremont”.

A Remiremont, “il apparaît aujourd’hui que 80 % des patients hospitalisés sont atteints par le variant sud-africain” précise le Docteur Pierre Renaud. “Nous avons également quelques cas de variant brésilien”.
Pour sa part, la municipalité de Remiremont entend se préoccuper de “tous les patients dépourvus de l’outil internet. Nous allons ouvrir un numéro d’appel en mairie pour qu’ils puisent avoir accès à Doctolib comme tout le monde” a annoncé Philippe Cloché, président du conseil de surveillance du centre hospitalier de Remiremont.
David Jeangeorges.
Photographies : Christian Schirm.
Il est clair que le covid fait peur, mais ce qui fait encore plus peur, c’est d’être obligé de choisir entre la thromboses avec astrazeneca ou le covid 19 quand on dépasse les 55 ans