Remiremont – L’ADEMAT-H appelle à l’action pour le maintien des urgences

« Le service des urgences de Remiremont comme celui de Vittel, Neufchâteau et bien d’autres hors département se trouvent en grandes difficultés. Tous les postes de médecins ne sont pas pourvus » soutient l’ADEMAT-H du président Jean Pierrel.

« Alors qu’il faut restaurer l’attractivité de l’hôpital pour les praticiens hospitaliers (PH) et les autres personnels, afin de réduire drastiquement le nombre de postes vacants, et ensuite limiter les tarifs de l’intérim, le gouvernement a décidé d’appliquer brutalement la loi RIST, votée en 2017, en plafonnant les indemnités de l’intérim. Résultat, de nombreux praticiens remplaçants se tournent vers le privé bien plus attractif ».

Selon Jean Pierrel, « le service public n’est plus assuré, l’égalité territoriale rompue : le principe constitutionnel d’égalité de traitement de tout citoyen quel que soit son lieu de résidence n’est plus appliqué ».

C’est pourquoi l’ADEMAT-H demande au gouvernement qu’à la veille de l’hiver où les risques épidémiques de toutes natures sont très élevés.

« Le report du décret sur le plafonnement de l’indemnité d’intérim.

La réintégration des 4 échelons non accordés au PH en activité.

L’ouverture immédiate de négociations avec les professionnels hospitaliers pour rendre attractifs les métiers du soin dans le service public, ce que ne prévoit pas le projet de loi de financement de la Sécurité Sociale voté en première lecture cette semaine, alors que le ministre de la santé s’est engagé « à ne faire aucune économie sur le dos de l’hôpital ».

L’ADEMAT-H demande au directeur général de l’Agence Régionale de Santé, représentant de l’Etat dans la Grand Est en matière de santé, « de prendre toutes les dispositions nécessaires pour assurer la continuité du service public hospitalier.
Il y va de la mise en danger de la vie d’autrui, les pertes de chance, ça suffit ! » comme l’ont exprimé des participants à la réunion publique au Ménil le 26 octobre 2021.

Et Jean Pierrel de conclure : « Nous ne sommes pas naïfs. Les gouvernements successifs portent la responsabilité de cet état de fait. Ensemble, grâce à notre détermination, notre unité et nos actions/interventions depuis presque 6 ans, nous avons réussi à maintenir une maternité de niveau 2 et notre hôpital général alors qu’ils voulaient le transformer en centre gériatrique, hôpital de proximité dans leurs éléments de langage.

C’est pourquoi nous en appelons à chaque habitant, chaque professionnel de santé public ou libéral, chaque élu, chaque militant associatif, syndical, mutualiste, aux forces vives et économiques de notre bassin de vie pour qui la bonne santé est une valeur de son engagement et une condition du développement territorial .Que chacun s’informe, se rencontre ! Ensemble, préparons un grand rassemblement, courant novembre à Remiremont ou Epinal pour le maintien d’hôpitaux de proximité avec médecine, chirurgie, maternité, urgences 24/24″.

La coordination nationale a mis en perspective un rassemblement national à Paris devant le ministère de la santé le 4 décembre.

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