Saulxures-sur-Moselotte – Des agriculteurs n’en peuvent plus des dégâts causés par les sangliers

A Saulxures-sur-Moselotte comme ailleurs dans la montagne, des agriculteurs n’en peuvent plus des dégâts causés par les sangliers. Ceux-ci ont repris leur oeuvre de plus belle comme ils ont l’habitude de la faire en mars et avril puis à la fin de l’été. Les animaux n’hésitent plus à sévir en pleine journée, à la recherche de vers de terre, de vers de hanneton et de racines ! Comme si de rien n’était.

Aux Tayeux, un spectacle de désolation attire le regard un peu partout dans la vallée. De beaux prés de fauche ou de pâture sont retournés dans tous les sens sur une bonne partie.

Chez un agriculteur, 5 des 60 hectares, qu’il exploite, ont déjà été mis sens dessous. Ce dernier est bien forcé de constater que “les sangliers sont attirés par les premiers fruits. Il y a des feignes, des grains, tout pour faire”.

Voilà maintenant plus de 20 ans que les sangliers malmènent la vie agricole. Ils ont fini par provoquer un profond ras-le-bol. “Je remets à peine un terrain en état qu’ils s’attaquent à un autre le lendemain” déplore un retraité toujours actif. Il déplore la prolifération et la surpopulation des sangliers : “dans certains secteurs, ils ne sont jamais chassés !”.

Trop, c’est trop, au point que notre agriculteur se pose désormais la question de savoir si l’on veut encore de l’agriculture de montagne. “Ils anéantissent des prairies de fauche ou de pâture. S’il faut maintenant acheter tout le foin pour pouvoir nourrir les bêtes, ça ne vaut plus le coup de continuer !”.

Plus que jamais, les agriculteurs espèrent être entendus et surtout écoutés.

Photographies par David Jeangeorges.