Remiremont – A l’heure du rassemblement, l’annonce de l’ARS  tombe !

Environ 200 personnes et la plupart des maires du canton et des vallées, mais encore du nord de la Haute-Saône, ont répondu ce vendredi en début de soirée à l’appel de l’ADEMAT-H, dénonçant notamment la fermeture des urgences la nuit au centre hospitalier.

Alors que le président Jean Pierrel venait de terminer ses propos, la nouvelle émanant de l’Agence Régionale de Santé demeurait rendue officielle : les urgences fermeront bien à compter du 1er janvier prochain de 20 heures 30 à 8 heures 30 du matin. Une nouvelle accueillie sous les huées des personnes ainsi rassemblées dans la cour de l’hôpital.

Mais tout au long de son discours, le président de l’ADEMAT-H s’est montré plus que jamais convaincant pour réaffirmer un soutien et une confiance unanimes à l’ensemble des personnels du centre hospitalier, tout en dénonçant la gravité d’une telle fermeture des urgences la nuit. Mais c’est aussi à toute heure que cette gravité doit interpeller, puisqu’il n’y aurait plus que 4 urgentistes en poste au 1er janvier prochain alors qu’il en faudrait 13. Jean Pierrel n’a pas manqué de rappeler une autre réalité : celle de la fermeture des urgences pédiatriques de nuit déjà effective depuis le mois de novembre.

  Parmi les maires présents ou représentés par l’un de leur(e) adjoint(e), deux d’entre eux ont pris la parole. Tout d’abord Didier Houot, 1er magistrat de la commune de Vagney et également président de la Communauté de Communes des Hautes-Vosges, qui a insisté sur l’importance des urgences, précisant : « je ne suis pas là pour minimiser quoi ou qui ce soit, mais pour faire valoir l’importance de notre hôpital. Je n’ai pas les solutions, sauf celle de se battre pour sauver les urgences ».

De son côté, Jean-Benoît Tisserand, le maire romarimontain, a fait un double constat face à la situation : « en premier lieu, il y a beaucoup de complications pour le recrutement au sein du centre hospitalier, mais si nous n’avons pas de baguette magique, on est mobilisé sur le sujet, vous pouvez compter sur notre action ». Le maire de la ville a aussi rappelé la récente visite du Ministre de la Santé « qui semblait avoir compris la situation dans laquelle se trouvait notre hôpital ». Certes, mais aujourd’hui ce Ministre a démissionné…

Ce qui a amené cette conclusion de la part d’un porte-parole de l’ADEMAT-H : « quatre ministres en trois ans, c’est bien aussi la preuve que c’est notre pays qui n’est pas en trop bonne santé ! ».

Le rassemblement de ce vendredi s’est achevé par la pose de deux nouvelles banderoles à l’entrée du centre hospitalier. L’une d’entre elles met en évidence toute l’importance d’avoir un hôpital à moins de 30 minutes avec un ensemble de services essentiels : urgences, maternité, pédiatrie, néonat, médecine, chirurgie, uro, cardio, dermato, ophtalmo… Tout est ici résumé pour que « ça nous sauve ! ».

Denis Philippe.

Photographies par Christian Schirm.