DES SIGNALEMENTS IMPORTANTS DE CHENILLES PROCESSIONNAIRES ONT ÉTÉ FAITS COURANT JUIN, NOTAMMENT DANS LES SECTEURS DE CHARMES, CHATENOIS, VOMECOURT, CHATEL SUR MOSELLE, BOUZEY, ET UNE GRANDE PARTIE DU DÉPARTEMENT EST DÉSORMAIS CONCERNÉE. CES CHENILLES SONT URTICANTES ET PEUVENT ENTRAÎNER DES TROUBLES DE LA SANTÉ TELS QUE DÉMANGEAISONS, CONJONCTIVITES, MAUX DE GORGE… LA VIGILANCE EST DONC DE MISE, EN ÉVITANT TOUT CONTACT AVEC CES CHENILLES, LEUR NID ET LES ZONES POTENTIELLEMENT INFESTÉES. DANS LE DÉPARTEMENT DES VOSGES, C’EST LA CHENILLE PROCESSIONNAIRE DU CHÊNE QUI EST LA PLUS PRÉSENTE. ELLE APPRÉCIE LES LISIÈRES DES FORÊTS ET AFFECTIONNE LES PEUPLEMENTS PEU DENSES.
A partir de son éclosion en avril, cette chenille traverse 6 stades larvaires. Au 3ᵉ stade,
mi-mai, les chenilles se dotent de longs poils soyeux caractéristiques, mais aussi de
poils microscopiques contenus dans des glandes et qui peuvent être éjectés en cas de
stress de l’animal. Ce sont ces poils microscopiques et très durs qui contiennent une
protéine toxique susceptible de déclencher des irritations très intenses de la peau et
des muqueuses (démangeaisons, conjonctivites, toux irritatives,…), mais aussi parfois
des réactions allergiques (urticaire, difficultés respiratoires,…), qui deviendront de plus
en plus sévères si les contacts avec l’allergène se répètent.
Comment se protéger lors d’une promenade en forêt ?
· L’une des premières précautions est de ne pas s’approcher de ces chenilles ou de
leurs nids et surtout de ne pas les toucher ;
· Ne pas se promener sous un arbre porteur d’un nid ;
· Porter des vêtements protecteurs (manches et pantalons longs, couvre-chef et
éventuellement lunettes) ;
· Éviter de se frotter les yeux en cas d’exposition mais aussi pendant et au retour d’une
balade ;
· En cas de doute quant à une exposition aux poils des chenilles, prendre une douche
et changer de vêtements en rentrant.
Quelques conseils aux riverains de forêts ou d’arbres infestés :
– Ne pas sécher le linge dehors surtout par temps venteux ;
– Laver soigneusement les fruits et légumes du jardin ;
– Prendre garde en tondant la pelouse ;
– Ne pas laisser jouer les enfants à proximité d’un arbre infesté et à distance, les munir
de vêtements protecteurs (manches et pantalons longs, couvre-chef et éventuellement
lunettes) ;
· Éviter de se frotter les yeux en cas d’exposition ;
· En cas de doute quant à une exposition aux poils des chenilles, prendre une douche
et changer de vêtements.
Les personnes précédemment atteintes par les chenilles urticantes doivent éviter tout
nouveau contact car des réactions de plus en plus sévères sont à craindre.
Vous avez été ou êtes exposés à des poils de chenilles urticantes, quels sont les
symptômes ?
Par leur structure particulière, les poils s’accrochent facilement à la peau ou aux
muqueuses et provoquent des réactions irritatives et inflammatoires (notamment de
l’urticaire) accompagnées ou non de réactions allergiques.
Les poils apparaissent sur les chenilles aux alentours de la mi-mai et jusqu’à la fin du
mois de juin pour les processionnaires du chêne et du mois de novembre au mois de
mars pour les processionnaires du pin. En revanche, du fait de la présence persistante
des nids, les poils restent présents et peuvent encore poser des problèmes plusieurs
années après le départ des chenilles.
→ Contact avec la peau : Apparition dans les huit heures d’une éruption douloureuse
avec de sévères démangeaisons. La réaction se fait sur les parties découvertes de la
peau mais aussi sur d’autres parties du corps. Les poils urticants se dispersent
aisément par la sueur, le grattage et le frottement ou par l’intermédiaire des vêtements.
→ Contact avec les yeux : Développement après 1 à 4 heures d’une conjonctivite
(yeux rouges, douloureux et larmoyants).
→ Contact par inhalation : Les poils urticants irritent les voies respiratoires. Cette
irritation se manifeste par des éternuements, des maux de gorge, des difficultés à
déglutir et éventuellement des difficultés respiratoires.
→ Contact par ingestion : Il se produit une inflammation des muqueuses de la
bouche et des intestins qui s’accompagne de symptômes tels que de l’hypersalivation,
des vomissements et des douleurs abdominales.
Une personne qui a des contacts répétés avec des poils de chenilles urticantes peut
présenter des réactions qui s’aggravent à chaque nouveau contact.
Comment traiter ces symptômes ?
La plupart des symptômes sont dérangeants mais peuvent être traités de manière
symptomatique.
En cas de symptômes locaux importants, notamment au niveau des yeux ou en
présence de signes généraux comme des vomissements, un malaise, des vertiges ou
de la fièvre, il est recommandé de consulter rapidement un médecin ou un service
d’urgences.
En cas de contact avec la peau :
– Enlever tous les vêtements et les manipuler avec des gants, – Laver les vêtements à
la température la plus élevée possible et les sécher dans la mesure du possible au
sèche-linge ;
– Laver la peau abondamment à l’eau et au savon ;
– Éventuellement se servir de ruban adhésif pour décrocher les poils urticants de la
peau,un peu à la manière d’une épilation ;
– Brosser soigneusement les cheveux si nécessaire ;
– Les médicaments antihistaminiques peuvent soulager les démangeaisons. Consultez
un ;médecin en cas de forte éruption cutanée.
En cas de contact avec les yeux :
– Les yeux doivent être rincés, idéalement dans un cabinet médical.
En cas de contact avec les voies respiratoires :
– L’évaluation des symptômes respiratoires se fait par un médecin. Celui-ci donne un
traitement adapté aux symptômes.
En cas d’ingestion de poils :
– Diluer la quantité de poils ingérés en buvant un grand verre d’eau. On peut tenter
d’enlever les poils de la muqueuse de la bouche en raclant prudemment à l’aide d’une
spatule ou d’une compresse ou en les “épilant” à l’aide de ruban adhésif.
Que faire en cas d’infestation ?
Sur les terrains privés, la lutte contre la prolifération des chenilles urticantes incombe
aux propriétaires ou occupants de ces terrains.
Dans le cas de terrains privés infestés causant des nuisances pour le voisinage, le
maire a le pouvoir de demander aux propriétaires ou occupants de ces terrains de
supprimer les nids de chenilles dans des délais fixés par celui-ci.
En ce qui concerne les lieux publics infestés, la lutte contre la prolifération des chenilles
urticantes incombe au maire.
Dans tous les cas, la lutte contre les chenilles urticantes est une affaire de
professionnels. Il est donc fortement recommandé de faire intervenir une société
spécialisée ou un professionnel formé pour toute intervention sur un arbre
infesté.
Au vu du stade actuel de développement, les traitements insecticides ne sont
plus adaptés.
Un annuaire de professionnels spécialisés existe et peut être consulté pour
trouver une entreprise : https://chenilles-processionnaires.fr/.
Informations complémentaires : https://www.grand-est.ars.sante.fr/especes-nuisiblesla-
sante.
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