La cité des chanoinesses n’est pas habituée à montrer un tel visage sous un soleil printanier. Sauf, qu’en l’espace de quelques heures, il a fallu appliquer les mesures annoncées par le Gouvernement. Il fallait se rendre à l’évidence en ce dimanche après-midi ensoleillé, le spectre du coronavirus habitait tous les esprits. Des rues quasi désertes, avec un centre ville vidé de ses promeneurs et visiteurs, une circulation extrêmement fluide. Seule exception, les citoyens romarimontains marchant d’un bon pas vers leur bureau de vote respectif. Voilà la vie de la belle des Vosges plombée pour une période indéterminée. Comme partout en France…
Un scénario assez saisissant venu s’abattre sur un ordinaire dont chacun s’était habitué et imprégné. Samedi soir, la vie était encore omniprésente et en un instant, le couperet est tombé, laissant tout le monde sur sa faim. Une réalité bien frappante créant émotion, embarras, stupeur… Un long couvre-feu qui remplira les journées, les soirs et les nuits à venir pour une durée indéterminée.
Terrasses empilées ou carrément enlevées, parasols repliés, rideau de fer baissé, les bars et restaurants qui animaient la ville ont porte close, le cinéma n’offre plus de tête d’affiche, les places et les rues ne proposent plus la moindre animation. Impressionnant de voir ces arcades vides de tout passant, ces places de stationnement libres, une rue Charles de Gaulle réduite au néant.
Du jamais vu dont il va falloir s’habituer durant deux ou trois semaines si l’on se tient aux annonces nationales. Outre les bars, restaurants, lieux de loisirs, écoles, collèges et lycées fermés, se joignent une majorité de commerces. Des commerçants qui pour certains ont d’ores et déjà placardé des fermetures jusqu’à nouvel ordre ainsi que de strictes consignes pour les livraisons de colis.
Assurément, le coup risque d’être dur à encaisser, tant pour les affaires que pour le moral. Un printemps maudit, bien loin de ce que chacun espérait. Le grand frisson !
Denis Philippe.
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