Vosges – Les restaurateurs ont faim de la reprise de leurs activités !

Si les commerçants s’inquiètent de voir les semaines défiler dans l’attente de pouvoir rouvrir leurs boutiques, les restaurateurs se font de plus en plus entendre dans tout le pays, jugeant inacceptables de devoir attendre la mi-juillet afin de recevoir à nouveau leur clientèle.  Qu’ils soient de grands chefs reconnus où des cuisiniers de 1er rang privilégiant une cuisine familiale, tous sont aux abois pour dire que plus les semaines passent, plus la profession est en danger. Et même si l’annonce d’une possible réouverture  à la mi-juin est actuellement examinée, tous s’accordent à affirmer que 10 à 15 % d’entre eux n’auront d’autre solution que de mettre la clé sous la porte.

Ce genre d’annonce a déjà résonné dans la cité des images et risque de se répandre aux quatre coins du département. Les professionnels de la restauration sont carrément inquiets. Et même si l’urgence sanitaire demeure sans conteste comprise de tous, le coup est véritablement rude à encaisser. Après l’impasse faite sur les vacances de printemps, l’horizon estival ne semble guère plus radieux dans l’état actuel des choses.

En premier lieu dépités de ne pouvoir rouvrir à l’issue de la période de confinement (le 11 mai prochain), attendre dans le meilleur des cas 5 semaines supplémentaires semble insupportable.  Car même l’annonce d’une réouverture  au 15 juin n’apparaît pas comme une bonne nouvelle. « Il ne faut pas croire que nous accueillons cette déclaration comme une annonce rassurante » témoigne l’ensemble de la profession. « D’autant qu’il s’agirait là d’une reprise d’activités très progressive et non d’une  réouverture de l’ensemble des établissements d’un seul coup ».

Comme leurs collègues de l’ensemble de l’hexagone, les restaurateurs vosgiens ont pris acte de l’importante réunion devant se tenir ce prochain vendredi, 24 avril, à l’Elysée.

Mais quoiqu’il en advienne, du 15 mars au 15 juin, trois mois se seront passés sans la moindre rentrée d’argent. Et dans de nombreux cas, loyers et charges resteront dus. A cette échéance de mi-juin, bien des dégâts seront faits, martèle la profession tout en précisant de manière unanime  que « si effectivement nous devions rouvrir avec une une clientèle réduite à 40 ou 50 % de nos capacités d’accueil, il ne faut surtout pas croire que cela permettra de nous relever, même partiellement ».

Il y a effectivement des lendemains qui risquent de déchanter. Les restaurateurs ont la marmite qui chauffe, malheureusement au sens figuré du terme !

Denis Philippe.