Ils reviennent chaque année et se ressemblent souvent. Les 11, 12 et 13 mai demeurent trois journées qui méritent d’êtres scrutées à la loupe. Ces dates correspondent avec les saints de glace, célébrations dédiées à Saint-Mamert (le 11), Saint-Pancrace (le 12) et Saint-Servais (le 13).
Trois saints invoqués par les agriculteurs et les jardiniers en regard de températures généralement à la baisse durant ces trois journées. A tel point que certaines années, des gelées matinales ne sont pas impossibles. Bien que le phénomène n’est pas toujours d’actualité, cette période des saints de glace est néanmoins observée de près.
C’est ainsi que la grande majorité des jardiniers confirme attendre la mi-mai pour procéder à de nombreuses plantations. Une règle que nous nous devons d’appliquer aussi en ce qui concerne la mise en place des pots et balconnières de géraniums et autres plantes fleuries. Même si l’évolution du climat peut laisser croire à une inversion du phénomène, le coup de froid des saints de glace se vérifie le plus souvent. Et cette année encore, les prévisions météorologiques semblent confirmer cette tendance.
Au-delà de cet aspect climatique, faisons une petite approche avec ces trois saints ayant marqué l’Église Catholique. Saint-Mamert, célébré le 11 mai, fut archevêque de Vienne, en gaule et décédé en 474. Il a notamment institué les Rogations, période reposant sur trois jours de prières contre les calamités. Saint-Pancrace, célébré le 12 mai, était le neveu de Saint-Denis, martyr. Il est considéré comme le patron des enfants. Saint-Servais, fêté le 13 mai, fut évêque de Tongres en Belgique. Il est mort en l’an 384.
Des communes françaises portent le nom où s’apparentent parfois avec chacun des saints de glace. A l’exemple de Saint-Mamert dans le Rhône, de Saint-Pancrace, un village proche de Saint-Jean-de-Maurienne et de Saint-Servais, une commune du Finistère.
Ce 11 mai, premier jour des saints de glace et en cette mémorable année marquant le dé-confinement, chacun d’entre nous aurait aussi voulu que Saint-Mamert apporte son effet sur le Covid-19. Mais apparemment, le fameux virus qui nous occupe tant l’esprit, ne craint pas le coup de froid. En ce sens, c’est bien dommage !
Denis Philippe.
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