Ainsi que nous l’avions relayé ces dernières semaines, l’Union Romarimontaine des Commerçants et Artisans (URCA), avec l’appui de Lézards Création et avec le soutien financier la Communauté de Communes de la Porte des Vosges méridionales (CCPVM), a mis en place l’opération « J’aimemescommercants.fr » destinée à soutenir le commerce local. Un site ouvert à tous les commerçants indépendants de moins de dix salariés.
De nombreuses enseignes se sont ainsi inscrites sur le site au fil des jours, tant à Remiremont que sur l’ensemble du territoire de la CCPVM couvrant dix communes. Parmi les derniers commerces recensés, « l’Atelier du Frais de la Belle Marée », dirigé par Patrick Géhin et situé au 1 rue du Général Leclerc. Un large magasin proposant depuis mai 2019 de nombreux étals allant de la poissonnerie à toute l’épicerie, des légumes aux fromages, en passant par les viandes et les fruits, ainsi qu’un rayon de vins fins.
Mais il s’avère aujourd’hui que Patrick Géhin est en colère après avoir reçu ce mercredi matin un appel du président de l’URCA, lui annonçant que la Communauté de Communes opposait un refus à « l’Atelier du Frais » quant à sa participation à l’opération « Jaimemescommercants ». Ce refus aurait été entériné suite à un avis consultatif avec Jean Hingray, le maire de Remiremont.
Le patron de « L’Atelier du Frais de la Belle Marée » ne met nullement en cause l’URCA qui l’a simplement informé des faits, mais il a immédiatement réagi en essayant de joindre le maire de la ville, sans y parvenir. C’est donc par texto qu’il s’est adressé à lui en ces termes : « je vous remercie pour votre sollicitude concernant l’opération « jaimemescommercants ». Sachez juste que l’ensemble des clients vont connaître votre position et celle de la Communauté de Communes. Nous allons montrer notre savoir-faire pour encore plus développer un magasin qui fonctionne très bien ».
Ce à quoi Jean Hingray a répondu : « je suis en réunion. Ce sont les dispositions de la convention établie avec les associations des commerçants et la Com-com, convention décidée par l’ensemble des maires du territoire. On ne peut déroger au contrat établi. Néanmoins, vous pouvez solliciter M. Michel Demange, maire de Saint-Etienne et président de la Com-Com pour faire une proposition de modification du lieu de domiciliation des commerces aidés et sur le nombre de salariés ». A ce sujet, le maire romarimontain a précisé : « on nous a dit que vous étiez immatriculés à Rochesson avec 20 salariés ».
Stupéfaction et nouveau texto de la part de Patrick Géhin : «désolé, nous sommes immatriculés à Remiremont avec moins de cinq salariés. En plus, nous sommes en arrêt d’activité sur l’autre site (NDLR : celui de Rochesson qui fournit les hôteliers et restaurateurs). Le patron de « l’Atelier du Frais de la Belle Marée » a tenu à ajouter à l’adresse du maire romarimontain : « je ne vais pas pleurer auprès de ce monsieur » (le président de la Com-Com) « je ferai juste mon travail pour informer mes clients de la situation ».
Visiblement très remonté, Patrick Géhin indique aussi vouloir communiquer sur les réseaux sociaux «pour qu’un maximum de personnes puisse prendre connaissance de l’état d’esprit partisan des élus ». Une allusion faisant ainsi référence à la réouverture, depuis quelques jours, du marché couvert du Volontaire.
Denis Philippe
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