Vosges – Un homme avoue le meurtre d’une femme de 25 ans

Dans un souci de présentation objective des faits et ayant à coeur de préserver les droits de la défense, mais aussi afin d’éviter toute diffusion de rumeurs ou d’informations inappropriées, le procureur de la république Nicolas Heitz a précisé ce lundi et sous une forme succincte – refusant notamment d’identifier par son âge le suspect sorti de prison en septembre 2019 – les conditions dans lesquelles avait été éclairci l’homicide du quartier Kellermann de Saint-Dié-des-Vosges qui datait d’une dizaine de jours.

Le corps d’une jeune mère de famille en état de décomposition.

Une mère de famille de 25 ans déclarée par sa demi-soeur comme disparue le 6 mai, avait été retrouvée morte sous les draps de son lit, dans un état de décomposition avancée. Son ancien compagnon, père de son enfant de 4 ans, avait informé la police qu’elle avait accepté d’héberger son père le temps du confinement.

Le dernier témoignage de sa présence en vie datait de la nuit du 2 au 3 mai, au cours de laquelle un ami attestait l’avoir raccompagnée chez elle.

« Toute communication téléphonique avait été coupée le 3 mai et la jeune femme n’était pas dépressive » a précisé le procureur d’Epinal.

Une enquête judiciaire qui avance rapidement.

L’autopsie effectuée le 11 mai par les services médico-légaux de Nancy ne permettait pas de connaitre des raisons de la mort mais donnait une date de décès d’environ 8 jours.

La présence sur les lieux d’un cordon de chargeur de téléphone et d’un préservatif usagé sur lesquels des traces d’ADN masculin, relevées par un laboratoire privé saisi par la justice en urgence, ont permis rapidement d’identifier un suspect. Se concentrant sur l’entourage de la victime, recherché par le Service Régional de Police Judiciaire de Nancy saisi d’une enquête préliminaire du chef de meurtre par le parquet, l’ex beau-père était identifié par son téléphone à Paris le 11 et 12 mai, puis à Metz, mais plus aucun indice téléphonique ne permettait ensuite de le retrouver. Et ce jusqu’au vendredi 22 mai, l’homme étant alors interpellé à 18h15 à Moulins-lès-Metz. « Il a reconnu avoir étranglé la jeune femme avec le cordon de chargeur dans la nuit du 3 mai, sans que le mobile ne soit connu » a rapporté Nicolas Heitz. Il a été placé en détention provisoire.

Un Mosellan, criminel récidiviste.

Condamné le 7 avril 2006 par la Cour d’Appel de Nancy à 18 ans de réclusion pour le meurtre de sa compagne en octobre 2003, le suspect, originaire de Moselle, était sorti de prison en septembre 2019 en ayant « accompli la totalité de sa peine » suivant le procureur.

A.V.P.