La Région Grand Est met tout en oeuvre pour encourager les jeunes à rebondir en pleine crise et leur permettre de trouver leur voie. Privés d’une formation optimale, freinés dans leur recherche d’emploi, modérés dans leur vie sociale, ils sont surexposés aux conséquences de la crise sanitaire et ont dû trop longtemps faire preuve de résilience. La jeunesse est l’avenir du Grand Est et il est plus que jamais essentiel d’être à ses côtés, de l’aider à se projeter et à construire sa vie.
Ainsi, en janvier dernier, la Région a lancé en urgence un plan d’actions pour lutter contre le décrochage et la précarité numérique et faciliter la continuité pédagogique des étudiants du Grand Est.
Ce plan mobilise 10 millions d’euros1 et s’articule autour de trois actions phares :
- Des investissements pour l’enseignement supérieur afin d’améliorer l’aménagement et l’équipement des établissements ;
-
Un soutien aux communes et aux EPCI pour aménager un réseau territorial de lieux d’accueil avec équipement numérique, pour que les étudiants et les jeunes puissent étudier dans les meilleures conditions possibles ;
-
Etendre la dotation en ordinateurs aux étudiants sportifs de haut-niveau dans les CREPS ainsi qu’aux étudiants accueillis par les plateformes LOJ’Toît.
La Région consultera sous quinzaine les acteurs de terrain afin d’ajuster au mieux ces actions et les outils d’intervention, qui seront soumis au vote en mars prochain.
En parallèle, la collectivité renforce ses dispositifs pour que chaque jeune, diplômé ou non, puisse se former, se construire, s’épanouir et se préparer aux enjeux de demain.
ACCOMPAGNER LES JEUNES A TROUVER LE CHEMIN DE L’EMPLOI
INTEGRER LES ECOLES DE LA 2EME CHANCE (E2C)
Pour éviter aux jeunes toute exclusion durable du marché de l’emploi, la Région finance à hauteur de plus de 3,2 millions d’euros les parcours proposés par l’Ecole de la 2ème chance pour 2021. Le Grand Est compte 24 sites accessibles aux jeunes de moins de 26 ans ayant quitté le système scolaire sans qualification et sans diplôme. Ces écoles permettent entre autres d’orienter les jeunes vers une formation qualifiante, un contrat en alternance ou un emploi. En 2019, les écoles de la 2ème chance du Grand Est ont accueilli 2 264 jeunes.
REJOINDRE LES ECOLES NUMERIQUES DE DEMAIN
Le besoin de recourir aux nouvelles technologies, de se tourner vers l’intelligence artificielle, de passer à l’industrie 5.0 ont accentué la nécessité de former aux métiers du numérique. Pour préparer les jeunes et les qualifier à ces nouveaux emplois, la Région intensifie son action en favorisant l’implantation sur le territoire de l’Ecole 42 Mulhouse Grand Est et la création de l’école Metz Numeric School.
Reconnue comme une des meilleures écoles informatiques dans le monde avec une pédagogie innovante basée sur la gamification et l’apprentissage entre pairs, l’école 42 a constitué en quelques années un réseau mondial de plus de 30 campus sur 5 continents. L’école 42 Mulhouse Grand Est a été initiée par l’écosystème numérique KMØ et est portée par Enov Campus. Elle proposera, dès janvier 2022, des formations d’excellence aux métiers du numérique permettant ainsi de répondre aux besoins de compétences numériques sur le territoire.
Gratuite et ouverte à tous, elle facilitera la formation des jeunes sans qualification, la reconversion des étudiants et des demandeurs d’emplois. La Région financera les parcours de formation de l’école 42 Mulhouse sur trois ans pour un montant d’1,4 million d’euros. 42 Mulhouse Grand Est sera la 5e école du réseau en France.
L’Institut Français des Affaires (IFA) propose des formations dans le secteur du numérique depuis 2018. Le fort intérêt porté à ces formations a poussé à la création d’une école dédiée : Metz Numeric School accessible dès la rentrée 2021-2022. Ainsi, pour la première année de fonctionnement, l’IFA souhaite créer 110 places complémentaires pour les demandeurs d’emploi. La Région participe à plus d’1,04 million d’euros pour le programme de formation 2021 qui proposera notamment des formations sur le marketing digital, le sourcing en ligne ou encore sur la sécurité informatique.
Véritables écoles de demain, 42 Mulhouse Grand Est et Metz Numeric School proposent des formations innovantes apportant de nouvelles perspectives pour les jeunes et de nouvelles solutions de recrutement pour les PME, les ETI et les start-ups du territoire.
DE NOUVEAUX PARCOURS DE FORMATION
En 2021, le Pacte régional d’Investissement dans les Compétences (PIC) s’enrichit de la mise en place du Plan de Relance de l’Etat et développe des formations dédiées aux filières stratégiques identifiées notamment dans le Business Act telles que : l’automobile, l’énergie, l’agroalimentaire, la bioéconomie, la santé, l’hydrogène, l’industrie du futur, l’eau et la biodiversité ou encore le numérique. Ces ajustements réaffirment la volonté de la Région de soutenir la relance du territoire en intensifiant et en complétant son action et son offre de formation.
Ainsi, le Pacte 2021 :
- Proposera des formations professionnelles supplémentaires à destination des jeunes de moins de 30 ans à la recherche d’un emploi, soit 8 405 parcours de formation additionnels ;
Assurera une nouvelle priorisation de l’offre de formation, par secteurs, pour les jeunes et les adultes demandeurs d’emploi (notamment les moins qualifiés). Cette priorisation porte sur les filières stratégiques (cf. ci-dessus) dont celles identifiées dans le Business Act Grand Est (industrie, numérique, écologie). Les secteurs de la santé et du soin, prioritaires pour la Région Grand Est, seront déclinés dans un plan spécifique avec l’Etat ;
Se dote de plus de 58 millions d’euros pour l’année 2021 dans le cadre du Plan Jeunes à destination des jeunes à la recherche d’un emploi.
SE FORMER EN SERVICE MILITAIRE VOLONTAIRE
La Région Grand Est finance près de 2 millions d’euros la formation professionnelle du Service Militaire Volontaire (SMV) pour l’année 2021 afin de permettre à 510 jeunes d’intégrer ce parcours. La programmation 2021 propose notamment des formations dans les secteurs suivants : bâtiments, travaux publics, industrie, hôtellerie-restauration, services aux personnes et aux entreprises, logistique, commerce et viticulture. Présent sur deux sites, Montigny-lès-Metz et Châlons-en-Champagne, le Service Militaire Volontaire offre un parcours de formation dans le cadre d’un contrat de volontariat de 8 à 12 mois maximum permettant aux jeunes d’acquérir un savoir, un savoir-faire et un savoir-être. En 2019, 315 jeunes ont intégré les 34 sessions de formations financées par la Région, 21 % d’entre eux étaient des femmes.
S’ENGAGER EN TANT QUE VOLONTAIRE INTERNATIONAL EN ENTREPRISE
Pour favoriser l’entrée des jeunes dans la vie active et sur le marché du travail, la Région souhaite renforcer le Volontariat International en Entreprise (VIE). A toutes les PME et ETI du Grand Est qui souhaitent recourir à ce service, une aide régionale de 5 000 euros sera proposée2 pour couvrir les 12 premiers mois de mission du jeune engagé. Une quinzaine de projets d’entreprises3 pourront bénéficier de ce programme pour l’année en cours et constitueront une expérimentation pour les années suivantes. Ce volontariat est une réelle opportunité pour les jeunes diplômés et les jeunes professionnels de réussir une première expérience professionnelle à l’international.
2 Ce montant sera adossé au chèque relance export de l’Etat d’un montant de 5 000 euros.
3 Les projets présentés par les entreprises seront validés en amont par Business France qui gère le dispositif VIE
PREPARER UN SERVICE CIVIQUE EN MILIEU RURAL ET SOUTENIR LE MONDE ASSOCIATIF
La Région accompagne le développement du service civique en accueillant des volontaires dans ses services, mais également en soutenant le service civique en milieu rural. Cette dernière action vise à accompagner et à valoriser le développement du service civique sur des territoires peu dotés en missions (lien intergénérationnel, éducation au numérique, etc.), pour un public jeune éloigné des dispositifs d’engagement et d’emploi. Ce soutien permet d’encourager le désenclavement, la dynamisation et l’équilibre des territoires en accord avec le Pacte pour la ruralité.
Par son action, la Région soutient les acteurs associatifs, agréés par l’Agence du Service Civique, pour la mise en oeuvre de 100 missions pour des jeunes dans les territoires ruraux.
SOUTENIR
SOUTENIR LES JEUNES AU LES JEUNES AU QUOTIDIEN QUOTIDIEN ETRE A L’ECOUTE ET ACCOMPAGNER LES JEUNES
Face à la crise, les Missions Locales du Grand Est ont été en première ligne pour aider les jeunes et répondre à leurs besoins d’accompagnement, tant social que professionnel. Elles se sont organisées, adaptées, formées pour assurer une continuité de service sous forme dématérialisée en complément de leur activité classique. Face à ces enjeux et à la nécessité de faire évoluer l’offre de service, la Région souhaite consolider les axes d’accompagnement, d’orientation et l’accès à la formation pour armer les jeunes en situation de rupture. Pour les aider à disposer de solutions contribuant à leur insertion socio-professionnelle, la Région soutient pour l’année 2021 les 44 missions Locales du Grand Est à hauteur de 10,57 millions d’euros.
FAVORISER L’ACCES AU LOGEMENT AVEC LOJ’TOÎT
L’accès au logement est un facteur essentiel de sécurisation des parcours et d’insertion des jeunes auquel la Région répond grâce à l’initiative régionale LOJ’Toît. Un réseau de 22 plateformes est déployé sur l’ensemble du territoire permettant de développer des partenariats avec les acteurs locaux du logement et d’apporter ainsi une réponse spécifique, adaptée et territorialisée aux jeunes en mobilité professionnelle. Pour mener à bien leurs missions, la Région finance les projets des structures à hauteur de 440 000 euros. Depuis début 2021, une 22ème plateforme a rejoint le réseau LOJ’Toît couvrant le territoire de Troyes et de son agglomération. Une conférence de presse sera par ailleurs organisée le 19 février prochain à Troyes.
SOUTENIR LES THESES DES CHERCHEURS DU GRAND EST
La crise sanitaire a eu des conséquences sur de nombreux secteurs notamment dans le monde de la recherche. Le confinement et la fermeture des établissements ont forcé de nombreux techniciens, ingénieurs, chercheurs et doctorants, à interrompre leurs travaux expérimentaux en laboratoire ou à suspendre leurs enquêtes et études de terrain. Pour assurer la continuité des travaux de recherche engagés depuis deux ans et limiter la précarité des doctorants, la Région met en place un soutien exceptionnel de 230 000 euros pour prolonger les thèses 2017 et interviendra pour la prolongation des thèses 2018 et 2019 sous réserve de recensement/sélection de la part des établissements concernés.