C’est l’un des enjeux primordiaux du marché public autour du contrat de performance énergétique (CPE) signé le 23 janvier 2020 entre la commune et l’entreprise Inéo, filiale d’Engie. Un marché d’une durée de 6 années associant la conception, la réalisation, l’exploitation, la maintenance ainsi que la gestion des installations d’éclairage public de la cité navoiriaude. Ce contrat de performance énergétique se traduit par un investissement certes conséquent, de l’ordre de 1.062.760 € hors taxes, mais présentant bien des avantages. En 1er lieu, celui de réduire la consommation d’électricité de 124.379 kwh, soit un gain de 38 % sur la facture énergétique.
Mais l’objectif de ce contrat de performance énergétique réunit d’autres critères : il s’agit aussi de diminuer la pollution lumineuse en modifiant le flux lumineux de chaque lampadaire, d’optimiser la puissance des installations électriques et d’effectuer de la maintenance préventive afin de diminuer les coûts d’exploitation. Ce CPE se détaille en deux parties : un coût de 699.133 € dédié à l’amélioration, la rénovation du réseau, ainsi que le passage en LED de 965 points lumineux sur les 1.216 recensés sur la commune. Ce montant est subventionné à hauteur de 352.000 €.
La seconde partie du CPE concerne un contrat d’entretien pour 6 années dont le coût (non subventionné) s’élève à 363.634 € HT. Ce montant se détaille comme suit : 50.419 € HT pour la gestion administrative du contrat, 58.790 € HT pour la gestion administrative de l’énergie, 135.930 € HT pour la gestion du programme maintenance, 27.000 € HT pour l’évolution du patrimoine, 33.000 € HT pour la gestion des sinistres et le vandalisme et 58.495 € HT pour les illuminations festives.
Un outil de gestion informatisée mis en place en mairie
Ce système de gestion informatisée va trouver place en mairie avec divers logiciels afin de gérer à la fois l’ensemble de la base des données, la maintenance assistée par ordinateur permettant de suivre en temps réel l’avancement des travaux, mais encore le suivi de la maîtrise de la consommation électrique. Il est à noter que l’éclairage public représente un patrimoine essentiel pour les communes en terme de responsabilité et de coûts.
C’est ainsi que la suite logicielle modulaire « Next City » couvre l’ensemble du cycle de vie des équipements. Il associe l’inventaire sur le terrain, le géo-référencement du réseau, le suivi des interventions, tout en passant par le contrôle des coûts.
Sur le terrain, une équipe de l’entreprise Inéo est à pied d’oeuvre depuis quelques temps. Elle a d’ores et déjà procédé à la mise en place de 173 équipements à leds sur les 965 qui seront concernés d’ici l’automne prochain. Des luminaires de différents types provenant de fournisseurs français, dont Comatelec Schréder basé à Bourges et Eclatec qui est une société Lorraine. Ces luminaires répondent à des variantes spécifiques, selon leurs emplacements (voiries des ZAC, voies secondaires ou quartiers résidentiels). Sur certaines voies secondaires notamment, certains candélabres (mâts de 6 m de hauteur) seront remplacés.
L’éclairage à leds, une économie de 2.190 h de fonctionnement
Ce jeudi matin, Olivier Marbach, responsable des contrats de performance énergétique chez Inéo, accompagné de Paul Woltrager, assistant responsable, étaient reçus aux ateliers municipaux où a été livrée une 1ère partie de la commande des différents luminaires à leds de type Stelium, Zen ou encore Axia. L’occasion de présenter les caractéristiques des divers matériels, en présence de Valéry Audinot, adjoint aux travaux, de Pascale Naulin, adjointe à la communication et de Denis Vincent, responsable des ateliers.
Alors que pour les anciens éclairages, un lampadaire sur 2 demeurait coupé à partir de 21 h, les nouveaux luminaires à leds resteront en fonctionnement toute la nuit. Avec toutefois un abaissement de lumière entre 22 h et 5 h du matin. Un abaissement d’intensité qui sera de l’ordre de 40 % sur les voies primaires et de 60 % dans les quartiers résidentiels. Là encore, c’est le logiciel informatique qui gérera ces fonctions. Cet abaissement d’intensité lumineuse permettra une économie de 2.190 h de fonctionnement sur un total de 4.103 h annuelles.
Côté chiffres encore, Valéry Audinot, adjoint aux travaux, mentionne : « l’investissement réalisé sur le réseau éclairage public vise à diminuer d’environ 14.000 € la facture énergétique annuelle ». Il est également à noter que 27 armoires électriques relatives au réseau seront mises en conformité.
Les rues actuellement traitées ou en cours d’avancement
Actuellement, ce sont donc 173 points lumineux qui ont été rénovés sur les 965 prévus. Les rues ci-après sont actuellement équipées en leds ou sont sur le point de l’être : rue de Longuet (17 luminaires Stelium) ; impasse du Clos Michel (7 luminaires Zen et reste 6 à rénover) ; route de Raon-aux-Bois (31 luminaires Stelium, reste 7 à rénover) ; route de Raon-aux-Bois, passage petit tunnel (3 luminaires Zen) ; rue du Vieux Chaumont, partie 1 (9 luminaires Stelium, reste 1 à rénover) ; rue du Vieux Chaumont, partie 2 (17 luminaires Stelium) ; côte de Moulin (8 luminaires Stelium) ; rue Chaude (13 luminaires Stelium) ; faubourg de Remiremont (11 luminaires Axia, reste 1 à rénover) ; rue des Deux Ruisseaux (5 luminaires Stelium) ; rue de Bellevue (21 luminaires Zen) ; rue de la Croix Saint-Jacques (9 luminaires Zen) ; rue de Montiroche (2 luminaires Zen, 9 à rénover) ; impasse des frênes (2 luminaires Zen) ; en cours de réalisation ce jeudi 25 février, rue du Général Humbert (luminaires Zen).
Denis Philippe.
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