Accident sur la RN 57 – Deux jeunes “sauveteurs” réagissent face aux informations du SICOVAD

“Je viens de lire votre article intitulé : “RN 57 – Un agent du SICOVAD porte secours à une maman et son nourrisson”, et je suis pour le moins révolté…” nous écrit Enzo Leval qui se dit “le premier témoin de l’accident et le principal acteur de l’événement, accompagné de mon ami Emile Curien”.

Enzo Leval, 18 ans, et Emile Curien, 19 ans, sont deux étudiants en première année de classe préparatoire scientifique au lycée Henri Loritz.

Enzo Leval nous livre sa version détaillée des faits :

De retour de Nancy en direction de Saint-Etienne-lès-Remiremont, je me fais premièrement doubler par un véhicule (celui de l’accident) et quelques mètres plus loin, j’aperçois l’accident. La conductrice, qui s’enfonçait dans le fossé, a perdu le contrôle de son véhicule, ce qui l’a fait faire de nombreux tonneaux impressionnants. À la vue de cet accident, mon sang se glace, je me rabats sur le côté pour porter secours aux victimes. J’étais accompagné d’un ami à moi nommé Emile Curien. Nous sommes partis en courant, warning allumé et gilets jaunes à la main, pour aider les accidentés encore dans la voiture. De la fumée sortait de la voiture et les débris de la voiture étaient répandus le long de la route. Nous étions les premiers arrivés sur les lieux, il n’y avait pas l’ombre d’un agent de Sicovad. En arrivant près de la voiture, nous avons retrouvé les deux accidentés, tous deux ensanglantés. La grand-mère et non la mère tenait dans ses bras son petit-fils, un nourrisson. Le problème était que la grand-mère, rongée par les remords, a été prise de panique et s’est approchée dangereusement de la route. C’est pourquoi mon ami et moi l’avons dissuadée violemment, je l’ai attrapé, et l’avons remise sur le bas-côté. C’est alors que nous avons pris en charge le bébé, pendant qu’un deuxième témoin arrivait. Il nous a conseillé de couvrir le bébé. Je suis alors retourné dans le véhicule pour chercher des habits de l’enfant, pendant que mon ami et le témoin protégeaient les victimes de la route. La grand-mère était décidée à vouloir se rapprocher de la route plutôt inquiétant car elle répétait en boucle « oh non, c’est pas possible… je peux plus… ». Sur le chemin de l’épave, des morceaux de voiture, la carte grise, le permis et une chaussure étaient éparpillés le long de la route, témoignant de la violence de l’impact. En rentrant dans l’habitacle de la voiture, je sentis alors de fortes odeurs mêlées à une fine fumée blanche. J’ai pris une veste en jean et l’ai rapportée au témoin s’occupant de l’enfant. C’est alors qu’est intervenu l’agent Sicovad derrière la barrière. J’étais alors en train de composer le 18. Je demande alors à cet agent : “On est où ?” ce à quoi il m’a répondu “euh … déchèterie de Charmes”. J’appelle le numéro, je réponds à leurs questions en indiquant le lieu de l’accident et le sens de la route (Nancy-Epinal). Par la suite, pendant que je demandais à la victime où elle avait mal car, évidemment, sous l’effet de l’adrénaline, celle-ci ne pensait ne rien avoir. Elle m’indiqua tout de même son poignet droit, celui-ci était bleuté et gonflé fortement ainsi qu’une liaison à l’abdomen et de fortes plaies au visages. Mon ami demanda à l’agent derrière la barrière où l’on peut passer pour être à l’abri derrière. Il nous dit dans un premier temps que ce n’était pas possible, puis dans un second temps, comme par hasard, il nous indique une porte mais je cite : “on ne sait pas où sont les clés”. La tension commença à monter et moi et mon ami avons ordonné à l’agent de faire l’effort chercher les clés, ce à quoi l’agent partit les chercher. Un troisième témoin est arrivé et nous lui avons demandé de partir poser un triangle de présignalisassions et de ralentir les automobilistes, car en effet, à côté de la route, la vitesse des véhicules est un facteur de stress important. L’agent revient avec les clés pour ouvrir une porte à une dizaine de mètres et nous avons alors escorté les victimes vers la zone protégée. Les pompiers furent les premiers à arriver. Je leur ai alors indiqué de venir. Ils ont pris en charge les victimes et nous leur avons expliqué ce que je viens de vous conter. Nous étions à ce moment-là trois : mon ami Emile, l’agent de SICOVAD et moi. Le deuxième témoin est parti et le troisième témoin était en train d’aider les pompiers près de la voiture. Nous avons alors attendu patiemment la police et l’agent de SICOVAD est parti, tandis que le troisième témoin nous a rejoints pour nous tenir compagnie, car en effet, une fois la tension redescendue, nous restions tout de même marqués des événements qui venaient de se passer. La police est arrivée et j’ai témoigné alors de ce que je venais de vivre en y laissant mes coordonnées.

IMPORTANT.

Je ne cherche pas à ce que notre acte soit rendu héroïque, car il ne reste qu’une banalité des plus humaines. Je cherche juste à ce que la vérité soit rétablie (…).