Politique – Pour le sénateur Jean Hingray, le fonds Avenir Montagnes devrait intégrer la reforestation

Le sénateur Jean Hingray vient d’interpeller le gouvernement via une nouvelle question écrite. Le fonds Avenir Montagnes qui a le mérite d’exister ne devrait-il pas intégrer un volet financier consacré à la reforestation ?

D’un montant total de 650 millions d’euros, le fonds « Avenir Montagnes » dessine probablement les évolutions à venir des stations touristiques et de leurs environnements. Il se trouve que les investissements que doivent consentir les communes pour préparer la forêt de demain ou réparer celle d’hier, si durement agressée par le réchauffement climatique et les diverses pandémies, sont conséquents. Dans la logique de repositionnement des stations de montagne vers une offre 4 saisons, mieux adaptée au respect de la biodiversité, il ne semblerait pas inconséquent de consacrer des budgets à ce chapitre.

Inclusion d’un volet « reforestation » dans la dimension de transition écologique du plan « Avenir montagnes »

Question écrite n° 23167 de M. Jean Hingray (Vosges – UC) publiée dans le JO Sénat du03/06/2021 – page 3505

  1. Jean Hingray attire l’attention de Mme la ministre de la transition écologique sur l’imprécision du plan « Avenir montagnes » quant à la mise à disposition de ressources spécifiquement destinées au reboisement des massifs de montagne, notamment dans son volet de transition écologique.

Intégré dans le programme France Relance, le plan d’investissements « Avenir montagnes », au bien-fondé indiscutable, comporte 3 grands axes. Le second s’intitule « accélérer la transition écologique des activités touristiques de montagne » et comporte 3 mesures dont le numéro 11 qui précise « faire de la biodiversité un atout du développement touristique local par l’aménagement et la restauration de 1 000 km de sentiers de montagne, ainsi que par la protection de la biodiversité dans une démarche de valorisation ». Cette mesure ne peut qu’emporter l’adhésion mais, pour qui connaît l’état très dégradé de nos forêts et plus particulièrement celles de nos massifs de montagne, il est légitime d’insister sur la nécessité de flécher la protection de la biodiversité vers des investissements de reforestation. La grande majorité des communes françaises accueillant les 350 stations de ski directement concernées par le plan « Avenir montagnes » sont impactées pour certaines par des crises pandémiques comme celle des scolytes qui déciment les épicéas des massifs vosgiens et auvergnats et pour toutes par le réchauffement climatique. Souvent en partenariat avec l’ONF, ces communes réagissent à cette diminution de leur patrimoine forestier et des ressources non négligeables qu’il génère en programmant des investissements lourds pour régénérer à moyen terme une forêt plus résiliente. Le ministère de l’agriculture et de l’alimentation a par ailleurs classé des massifs forestiers en forêts de protection tant elles participent notamment à maintenir les terres, sur les montagnes ou sur les pentes, à la défense du sol, contre les envahissements des fleuves, rivières ou torrents ou à l’existence des sources et cours d’eau. On ne peut mieux souligner le rôle essentiel de la forêt dans les écosystèmes de montagne.

Il lui demande de faire préciser que le plan « Avenir montagnes » donnera des moyens supplémentaires aux communes pour finaliser leurs investissements dans la forêt de demain.

En attente de réponse du Ministère de la transition écologique.