Saulxures-sur-Moselotte – Pas de renaissance pour l’usine de la Médelle mais une 3e liquidation en 6 ans

En février 2014, Madame Denise Stappiglia annonçait, dans sa profession de foi avant les élections municipales, la renaissance de l’usine de la Médelle et 40 emplois nouveaux (lire ici). En mars 2014, Madame Stappiglia était élue maire de Saulxures-sur-Moselotte.

Peut-on parler de “renaissance” de l’usine de la Médelle ? Une chose est sûre, sept ans plus tard, celle-ci vient de connaître sa troisième liquidation judiciaire en l’espace de six années.

Après Fibers en mars 2015, Carora Fibres le 31 mars 2020, c’est la société Inrest Fiber qui, à son tour, a été liquidée ce mardi 28 septembre 2021, par le tribunal de commerce d’Epinal. Comme les deux précédentes sociétés, Inrest Fiber était spécialisée dans le recyclage de fibres.

“C’est la liquidation, hélas. L’investisseur, basé au Maroc, n’a pas pu s’adapter au climat social français. J’espère qu’il y aura un repreneur” nous a confiés le directeur, Monsieur Fares.

Une dette cumulée de plus d’un million d’euros

Vendredi 23 juillet 2021, le tribunal de commerce d’Epinal avait décidé de placer Inrest Fiber en redressement judiciaire avec une période d’observation de six mois.

Mardi 14 septembre 2021, la situation de l’entreprise était à nouveau étudiée par le tribunal de commerce d’Epinal. Les juges avaient accordé un délai de dix jours, jusqu’au 24 septembre 2021, à Khaled Alqadmi, le propriétaire d’Inrest Fiber.

D’ici ce 24 septembre 2021, il devait injecter 460.000  euros dans son affaire, c’est-à-dire l’équivalent de trois mois de fonctionnement. Ce qu’il n’a pas fait. Cette fois, la liquidation judiciaire était inéluctable.

En effet, Inrest Fiber affiche un passif de 650.000 euros. Ajoutez-y l’héritage de la dette sociale de 400.000 euros de Carora Fibres et l’ensemble de la dette d’Inrest Fiber dépasse le million d’euros.

La production stoppée depuis la mi-mai 2021

Depuis plus de quatre mois, la mi-mai exactement, la production était stoppée à l’usine de la Médelle. En effet, l’Inspection du travail avait ordonné à la direction d’Inrest Fiber de remettre en état la dalle du premier étage et l’installation électrique.

Depuis plus de quatre mois, les 32 salariés continuaient d’être payés, tant bien que mal. Tous se retrouvent, aujourd’hui, au chômage.

David Jeangeorges.

 

Un commentaire


  1. ah!ce Mr alqadmi ce fameux gerant,se disant être désolé de ne pas être assez au côté de son entreprise…il aurait pu avoir l indécence (au moins du courage) de l annoncer à ses employés qui se sont donnés d une
    part physiquement, vu les conditions de travail , et aussi moralement; ceux qui ont subis des tonnes d agios avec enfants a charges …quel homme ce Khaled alqadmi avec une telle allure (de vacancier) au tribunal,esperont que que ses courageux employés seront indemnisés a leurs juste valeurs et que ce patron reviendra en france s’expliquer….Mr Alqadmi a eu facile de partir en disant que c est à cause d ouvriers soit disant incapables que les choses en sont arrivées là …quelle honte! peut il encore se regarder dans un miroir..en attendant 28 salariés sur le carreau aimeraient le regarder droit dans les yeux…

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