L’émission « La Parole est à Vous », présentée par Michel Gravier sur Radio Gué Mozot, mardi soir, portait sur le harcèlement scolaire. La Ligue des Droit de l’Homme, section de Remiremont et Vallées, était présente à cette première émission du mois, comme c’est le cas depuis le mois de juin. Michel et Christiane ont présenté les derniers chiffres, très inquiétants, connus sur le harcèlement en France, à savoir que 700.000 élèves sont victimes de harcèlement scolaire chaque année.

Il faut constater qu’il est difficile pour les personnes harcelées d’en parler à leur entourage, et il s’avère que 31 % n’ont pas pu en parler sur le moment, 21 % en ont parlé plus tard et 48 % n’en parleront jamais, et resteront marqués à vie par ces brimades, moqueries, insultes, interpellations, commentaires sexistes, coups, gestes déplacés, voire attouchements, etc, qu’ils auront refoulé au plus profond d’eux-mêmes, pour réussir à continuer leur chemin.

« Il ne faut pas oublier que le harcèlement, qu’il soit moral, professionnel, scolaire, sexuel, de rue, ou sur les réseaux sociaux est puni par la loi. En 1989, les responsables politiques se sont engagés à construire un monde digne des enfants : la Convention relative aux droits de l’enfant (CIDE), depuis ce traité fondamental, est le socle de toute l’action d’UNICEF. L’UNICEF estime qu’un enfant sur deux serait concerné par le harcèlement scolaire dès l’âge de 7 ans, les brimades et moqueries pouvant commencer dès le plus jeune âge, allant alors de la mise à l’écart, déjà douloureuse, à des insultes et humiliations quotidiennes, voire des coups » précisent Christiane et Michel.

D’après les statistiques, les jeunes de 10 ans et plus passeraient 2 heures par jour sur Internet et réseaux sociaux, ce temps passe à 3 heures 30 par jour pour les Lycéens. 83 % des parents interrogés ne savent pas ce que font leurs enfants sur Internet. 9 parents sur 10 souhaiteraient obtenir de l’aide pour anticiper ce problème de cyber-harcèlement.

« Les différents confinements, la peur du COVID, l’insécurité ressentie par les familles, la peur des fins de mois de plus en plus difficiles face à toutes les augmentations (gaz, essence, alimentation) ne sont pas faits pour arranger les choses » soulignent les intervenants.

Les parents, dont les enfants sont confrontés à des problèmes de harcèlement, mais qui, pour une raison ou une autre, ne souhaitent pas passer par les responsables d’établissements, peuvent s’adresser aux responsables de Parents d’Elèves élus en début d’année scolaire. Il est également possible de s’adresser à la LDH : 06 70 81 88 38 – 06 11 44 67 73 – 06 18 73 17 17. Les membres bénévoles de la Ligue tiennent également une permanence par mois dans les locaux de l’OMSCL de Remiremont, rue des prêtres, où les parents sont invités à les rencontrer. Prochaine permanence le mardi 8 février de 9 heures 00 à 11 heures 00 (discrétion assurée). 

C.T.